Immobilier : Les biens énergivores se vendent moins cher

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) semble avoir un impact non négligeable sur la valeur d’un logement et donc sur son prix de vente, d’après une étude réalisée par l’association Dinamic, chargée de développer et de diffuser les bases immobilières des notaires.

Le DPE évalue la consommation d’énergie d’un bien et ses émissions de gaz à effet de serre, avec une note allant de A (la meilleure performance) à G.

Or, d’après Dinamic, obtenir une performance supérieure ou inférieure à la note D, prise en référence car la plus fréquente, peut faire varier respectivement à la hausse et à la baisse la valeur d’un bien.

Les maisons plus impactées

Trois constats ressortent de cette étude, menée à partir des transactions opérées sur des biens anciens au cours de l’année 2014.

D’abord, l’effet de ce diagnostic est plus important pour les maisons que pour les appartements.

Ainsi, pour les étiquettes F et G, les plus mauvaises, la décote sur le prix de vente d’un appartement est de 2 à 14 % par rapport à un bien similaire de notation D, alors qu’elle est plutôt entre 3 et 18 % pour les maisons.

Ensuite, l’impact des étiquettes C et E sur le prix est à peu près symétrique : l’amélioration du diagnostic d’un cran (à C) par rapport à la note moyenne entraîne une valorisation quasi égale à la perte de valeur engendrée par la baisse d’un cran (à E). En revanche, la décote liée à une note F ou G est plus importante que la surcote obtenue grâce aux étiquettes A ou B. Un mauvais point pour les vendeurs de biens neufs, qui justifient souvent leur surcoût par le bon niveau de performance énergétique.

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Effets variables. Enfin, il apparaît que dans les zones tendues, où les prix sont élevés en raison d’une forte demande, les conséquences d’un mauvais diagnostic sont plus limitées. Prenons le cas de l’Ile-de-France : les appartements affichant une note F ou G ne subissent que 3 % de décote à Paris et 2 % en petite couronne.

Contre, par exemple, une baisse du prix de vente de 14% pour un appartement situé dans le Centre Val-de-Loire.

Si ces chiffres ont de quoi inquiéter les propriétaires de « passoires énergétiques », ils posent surtout la question de la fiabilité de ce fameux DPE. Or les études régulièrement publiées sur ce sujet sont loin d’être rassurantes.

En 2014, le magazine 60 millions de consommateurs constatait ainsi que pour un même logement, quatre diagnostiqueurs avaient attribué la note D, quand trois autres le classaient en C et, enfin, un dernier en B.

Selon son étiquette énergétique, décote ou surcote d’une maison par rapport à un logement équivalent noté D.

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