L’assurance auto : mode d’emploi

Assurer son véhicule avant de circuler sur la route est une obligation légale. Cette formalité peut cependant se limiter à un contrat responsabilité civile, les autres possibilités étant liées à vos propres choix ou dictées par des critères objectifs. Choisir une assurance auto implique donc de savoir trouver la bonne formule pour son propre cas.

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Quelle assurance et pour qui ?

L’assurance minimale responsabilité civile (dite au tiers) correspond à un contrat qui prend en charge les atteintes et dégâts causés à un tiers (d’où le nom de ce type de contrat).

Ces dommages peuvent avoir eu lieu en circulant ou bien en garant le véhicule en question. L’absence de cette assurance minimale est un délit passible d’une amende voire d’une suspension de permis ainsi que d’autres sanctions. Il se révèle donc primordial de prendre le volant en toute légalité, en ayant souscrit le contrat idoine.

La meilleure assurance auto est celle qui convient à votre situation particulière, en termes d’âge, d’historique en tant que conducteur, de kilométrage parcouru en une année et bien sûr, de véhicule.

Choisir la garantie tous risques ?

Un tel contrat garantit l’indemnisation des dommages subis par le véhicule de l’assuré, indépendamment de la responsabilité de celui-ci. Cette prise en charge s’étend aux dépenses induites par un éventuel vol, si le véhicule est brûlé ou en cas de bris de glace.

Il existe une forme moins complète de cette assurance tous risques (ou dommage tous accidents) qui se limite aux sinistres causés par une collision. Ce terme désigne en pareil cas tout choc entre véhicules mais aussi une collision avec un passant voire un animal.

Des garanties sur mesure peuvent être intégrées à votre contrat en fonction des risques inhérents à vos trajets sur la route, en tant que conducteur. La clause bonus/malus concerne cependant tous les assurés.

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Qu’est-ce que le bonus/malus ?

Cette disposition s’impose à tout véhicule motorisé terrestre sauf « petites » motos de 80 cm3 ou moins. Il s’agit d’un coefficient faisant monter ou baisser votre prime d'assurance chaque année. Ce système profite aux bons conducteurs et désavantage ceux qui sont responsables d'accidents.

Quelle que soit la compagnie d'assurance, le bonus/malus fonctionne de la même façon. Les conditions qui règlementent son application sont définies dans l'article A121-1 du code des assurances.

Toutefois, les conducteurs considérés « à risque » peuvent se voir refuser une souscription de contrat responsabilité civile par l'assureur qu'ils sollicitent. Dans cette situation, il est possible de saisir le bureau central de tarification BCT. Cet organisme d'État se charge alors de fixer un montant de prime adéquat, sans désigner de nouvel assureur.

Pourquoi souscrire des garanties optionnelles ?

Parmi les sinistres les plus signalés, le vol de véhicule figure toujours en « bonne » place. Si vous ne choisissez pas un contrat tous risques, il s'avère donc judicieux d'y inclure la garantie vol.

Si votre véhicule est dérobé, par effraction ou avec violence voire par le biais d'une escroquerie, vous serez indemnisé selon les conditions fixées par le contrat.

Souscrire une garantie accident se révèle aussi un choix avisé car une assurance responsabilité civile ne fournit pas une protection étendue à cet égard. Avec cette garantie supplémentaire, l'assuré bénéficie d'une indemnisation pour les dommages corporels qu'il a subis lors d'un accident de la route. Cette prise en charge concerne les sinistres avec ou sans responsable identifié.

Quels documents accompagnent l'assurance auto ?

L'assuré reçoit une carte verte ainsi qu'un certificat sous forme de vignette à apposer sur le pare-brise. En cas de contrôle routier, la carte verte fait foi pour prouver que vous êtes assuré.

Elle comporte aussi plusieurs indications, dont la zone géographique au sein de laquelle l'assurance automobile est valable. Elle s'étend en général à bon nombre d'États européens. En dehors de ces pays, un contrat spécifique doit être souscrit.

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De son côté, l'assuré est en droit de réclamer le relevé d'informations relatif à son contrat. Ce document en présente tous les détails. Il mentionne le nom du ou des conducteur(s) assuré(s), mais aussi les éventuels sinistres déclarés au cours des cinq années précédentes et le coefficient de bonus/malus.

Comment gérer un sinistre automobile ?

Ce sinistre peut être un acte de vandalisme sur votre voiture, un accident de la route ou le vol de ce véhicule. La première étape consiste, selon les circonstances, à remplir un constat à l'amiable le plus souvent ou à faire un dépôt de plainte.

L'intéressé doit ensuite effectuer une déclaration de sinistre auprès de la compagnie qui l'assure. Lors de cette phase, les dommages sont évalués, quelle que soit leur nature. Les conséquences peuvent en effet n'être que matérielles mais parfois des dommages corporels font l'objet d'une estimation par ailleurs. L'assureur établit le montant du préjudice subi, quelquefois grâce au rapport remis à sa demande par un expert.

L'intervention d'un expert en assurance auto

Afin d'éclairer les conditions dans lesquelles s'est produit un sinistre automobile, une expertise est parfois légalement obligatoire. Elle permet de faire un état précis des dégâts matériels et/ou dommages corporels subis lors du sinistre automobile. L'expert se rend sur le lieu de l'accident, si nécessaire, et là où le véhicule endommagé se trouve pour constater les dégâts matériels.

Il estime leur étendue et détermine les dispositions pour réparer ou remplacer ce qui doit l'être. Le rapport de l'expert sert de base pour une indemnisation mais l'assuré peut faire une demande de contre-expertise s'il le souhaite. Cette démarche est alors aux frais de l'assuré.