Des progrès importants
Depuis le milieu des années 1990, le Brésil a accompli des progrès considérables, comme le note l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport de 2013. Outre le renforcement des institutions publiques et une meilleure responsabilité budgétaire, le cadre macroéconomique mis en place à la fin des années
1990 s'est avéré très efficace.
Il repose sur le ciblage de l'inflation, sur la flexibilité du taux de change et une politique budgétaire fondée sur des règles précises. La plupart des marchés de produits ont été ouverts et le travail dans le secteur informel est en diminution. Ainsi, la dette publique, l’inflation et l'exposition aux risques de change ont sensiblement baissé sur le plan social, l'amélioration a été spectaculaire en termes de réduction de la pauvreté et des inégalités.
La stabilité économique ainsi obtenue a permis de dégager des marges de manœuvre. Le Brésil a pu prendre des mesures anticycliques afin d’amortir le choc de la crise mondiale de 2008-2009. Grâce à une relance budgétaire et une expansion du crédit, le taux de croissance en 2010 a été de 7 % du produit Intérieur brut (PIB), le plus haut niveau depuis 1986 et la cinquième meilleure performance parmi les pays du G20.
Mise en lumière des lacunes
Avec la crise, les faiblesses de l'économie brésilienne sont apparues au grand jour, en particulier les problèmes de compétitivité-coût et de productivité, car les tensions persistantes sur le marché du travail (pénurie de main-d’œuvre qualifiée) se sont traduites par de fortes hausses salariales.
Un nombre considérable de jeunes abandonnent l’enseignement secondaire et l'enseignement professionnel demeure d'une taille très modeste. La croissance est par ailleurs entravée par des contraintes affectant l'offre.
Au niveau des infrastructures on constate d'importants goulets d'étranglement. Le système fiscal n'est que faiblement redistributif, mais la pression fiscale est néanmoins élevée. Les projets de simplifications de la fiscalité envisagés par le gouvernement devraient permettre d'améliorer l'environnement pour les entreprises, mais leur adoption nécessite l'adhésion politique des États fédérés.