Partout fleurissent des publicités incitant à la souscription d’une sur-complémentaire santé.
Ces contrats promettent de renforcer, de 25 %, voire de 75 % et pour une dizaine d’euros supplémentaires par mois, les remboursements des mutuelles ou autres assurances santé.
« II s’agit d’une sorte de troisième niveau de couverture après la Sécurité sociale et après la complémentaire santé, réservé à ceux qui en ont les moyens », explique Magali Léo, chargée de mission au Collectif inter-associatif sur la santé (Ciss). Ce contrat, a fortiori non responsable, n’est soumis à aucun plafond.
La sur-complémentaire santé prend en charge plus généreusement certains médicaments, les dépassements d’honoraires, les soins mal remboursés, les frais d’optique, de cures thermales, de prothèses dentaires ou les vaccins non remboursables...
Elle peut aussi s’intéresser à des prestations de confort ignorées par l’assurance maladie, ainsi que par de nombreuses complémentaires: les médecines douces ou alternatives comme l’acupuncture, l’ostéopathie, la thalassothérapie, la luminothérapie, les massages, la diététique, le coaching santé.., ou l’orthodontie pour les adultes.
Ce type de couverture intéresse essentiellement les personnes qui dépendent d’un contrat collectif trop basique (notamment dans les structures qui n’ont pas les moyens ou ne veulent pas consacrer les moyens à la souscription d’une couverture plus large que le panier minimal Ani) ou un contrat individuel, afin de cibler et gonfler un poste de dépenses bien précis. Par exemple, la pose d’implants dentaires ou des consultations de médecine douce.
Néanmoins, si votre contrat individuel ne vous satisfait pas, plutôt que d’opter dans l’urgence pour une sur-complémentaire, de multiplier les engagements et parfois les interlocuteurs, vous avez plutôt intérêt à tout simplement chercher une nouvelle complémentaire, assurance ou mutuelle, mieux adaptée à votre profil.
Bon à savoir : Le délai de carence
Toutes les complémentaires ou sur-complémentaires ne remboursent pas les dépenses de santé dès votre souscription (si c’est un assureur) ou adhésion (s’il s’agit d’une mutuelle). Certaines imposent un délai de carence ou d’attente, pendant lequel vous paierez vos primes ou cotisations, sans pour autant bénéficier des remboursements sur des dépenses programmées: hospitalisation, optique, prothèses dentaires. Ce délai varie de 3 à 9 mois.
Si vous apportez la preuve que vous étiez couvert auparavant par un autre contrat (attestation ou certificat de radiation), vous pouvez échapper à ce délai de carence.
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