Quels sont les pays qui pratiquent une sous-évaluation de leur monnaie ?
Plusieurs monnaies ont dans le passé connu une sous-évaluation, comme le yen japonais pendant les années 1980 et 1990.
Autre exemple, la Chine est régulièrement accusée de sous-évaluer sa monnaie.
Même si la preuve de l'ampleur de cette sous-évaluation est difficile à fournir, la forte croissance des exportations chinoises, des excédents courants et des gains de productivité devraient entraîner une appréciation du yuan, ce qui n'est guère le cas.
Récemment, le gouvernement japonais, confronté à une décennie de déflation, s'est lancé, avec les autorités monétaires du pays, dans une vaste opération de dépréciation de la monnaie nippone pour relancer l'économie japonaise.
La Banque centrale européenne (BCE) intervient-elle sur le cours de l’euro ?
La BCE peut intervenir sur les relations de change entre l'euro et les monnaies extérieures à l'Union européenne, notamment le dollar des États-Unis et le yen. Deux possibilités existent : via des accords formels ou via des orientations générales conclus ou formulées par le Conseil pour les affaires économiques et financières (Ecofin) de l'Union européenne. Ces deux procédures institutionnelles ne doivent cependant pas affecter l'objectif principal de la BCE, qui consiste à maintenir la stabilité des prix.
Si la BCE n'a donc aucun but précis en matière de politique du taux de change, elle peut intervenir ou non, dans les variations de la valeur de l'euro relativement aux autres monnaies. Cette situation fait néanmoins débat au sein de la zone euro, certains pays (par exemple la France) réclamant en effet une politique de change plus active de la part de l'institution de Francfort, d'autres (comme l'Allemagne) étant strictement contre.