Un dialogue social constructif dans le secteur privé

En Europe, où la négociation collective est traditionnellement très répandue, les accords collectifs ont été cruciaux pour atténuer les conséquences de la crise sur les salariés.

Ils ont été complétés par les dispositions de l'État social (notamment le chômage partiel). Tous les secteurs n'ont pas pu profiter de la même manière de ces bienfaits : la couverture de la négociation collective est traditionnellement plus large — et les syndicats plus puissants — dans l'industrie manufacturière et dans le secteur public, elle est plus faible dans les services.

Le secteur du bâtiment, quant à lui, a été pénalisé par l'ampleur exceptionnelle du recul de l'activité dans certains pays.

Le recours aux accords collectifs

Le recours aux accords collectifs comme instrument de politique sociale, c'est-à-dire le maintien de l’emploi et l'amélioration de l'employabilité des travailleurs, a surtout joué un rôle dans les pays où les systèmes de NC comprennent plusieurs niveaux (c'est-à-dire où les NC sont coordonnées ou centralisées au niveau interprofessionnel ou sectoriel).

Au cours du temps, le contenu des NC a changé si les accords visaient au début un équilibre entre protection de l'emploi et rémunération, les concessions en faveur des employeurs ont pris le dessus avec l'aggravation de la crise (des baisses de salaire et une fléxibilisation croissante de la durée du travail, accompagnées de moins en moins souvent par une de garantie de l'emploi).

Dans le secteur privé, quatre grands types de mesures ont fait l'objet d'accords collectifs les dispositifs de réduction des heures de travail comme le chômage partiel ; la flexibilisation de la durée du travail ; la modération salariale et la fléxibilisation de la fixation des salaires, les mesures destinées à améliorer les qualifications des travailleurs.

A ne pas manquer :  Crypto-monnaies : faut-il s'attendre à des changements en 2022 ?

Les dispositifs de réduction des heures de travail ont été très largement utilisés dans l'Union européenne (UE), dès le début de la crise. Dans certains pays, ces systèmes ont été renforcés (par exemple en allongeant la durée d'indemnisation comme en Allemagne, en Belgique ou en Italie) ou étendus aux formes d'emploi atypiques (comme en France), d'autres pays les ont introduits (en Bulgarie, en Pologne et en Hongrie) ou rétablis (aux Pays-Bas).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.