Immobilier : Paris en baisse, Île-de-France en hausse (2022)

Les transactions ont été très nombreuses en 2021 en Île-de-France avec des prix en hausse, sauf dans la capitale, comme le révèlent les notaires du Grand Paris.

Toits parisiens
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L'année 2021 aura été marquée par une activité immobilière exceptionnelle en Île-de-France comme en France, avec une augmentation respective du nombre de transactions dans l'ancien de 12 % et 15 % entre 2020 et 2021.

Dans le détail, les volumes de ventes auront progressé, dans la région, de 11 % en appartements anciens et de 12 % en maisons anciennes.

Ainsi, malgré le léger ralentissement du 4e trimestre et grâce à un 2e et un 3e trimestres exceptionnels, l'activité enregistrée par la région l'an passé a battu le record de 2019, avec 182000 transactions de logements anciens en 2021.

Quant au marché parisien, après être resté un peu à l'écart, il a retrouvé des couleurs, avec des volumes de ventes qui ont bondi de 16 % de 2020 à 2021.

Côté prix, les logements anciens ont subi une hausse modérée de 2,7 % en Île-de-France au 4e trimestre 2021. Avec toutefois d'importantes différences d'un marché à un autre : augmentation quasi nulle en appartements anciens (+ 0,6 % mais toujours importante en maisons anciennes (+ 7 %), celles-ci s'avérant toujours très convoitées en petite couronne comme en grande couronne.

La tendance pour les prochains mois ?

Les prix devraient stagner en appartements anciens et baisser légèrement en maisons anciennes, répondent les notaires du Grand Paris au vu des compromis et promesses de vente signés ces derniers temps.

Situation inédite à Paris

Dans Paris, 2021 aura été marquée par une situation inhabituelle, avec des prix en très légère baisse sur un an (- 1,6 %), malgré un haut niveau d'activité (+ 16 %).

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Étonnant puisque, habituellement, les prix ne baissent que lorsque les volumes de ventes reculent.

Résultat : les prix au m2 s'échelonnent entre 8 940 € dans le 19e arrondissement et 13 980 € dans le 6e arrondissement.

Surtout, les cinq arrondissements périphériques de l'Est parisien étaient à nouveau sous le seuil des 10 000€/m2 au 4e trimestre 2021 : 8 940€/m2 pour le 19e, 9 230 €/m2 pour le 13e, 9 330 €/m2 pour le 20e, 9 230 €/m2 pour le 13, 9 750 €/m2 pour le 18e et 9 690 €/m2 pour pour le 12e.

Ainsi, seuls trois arrondissements, parmi les plus onéreux, échappent à la baisse des prix : les 6e, 7e et 8e arrondissements.

Comme pour l'ensemble de la région Île-de-France, les prix des appartements anciens parisiens s'annoncent plutôt stables dans les prochains mois, autour de 10 550 €/m2 en avril 2022.

Une maison, coûte que coûte ?

Comme annoncé depuis plusieurs mois par les notaires du Grand Paris, ce sont vraiment les maisons anciennes qui ont tiré leur épingle du jeu l'an passé, suite notamment à l'épreuve des différents confinements et à l'essor du télétravail.

  • En petite couronne, l'activité a été soutenue pour l'ensemble des départements d'Île-de-France, avec un nombre de ventes en 2021 proche du record de 1999. À la clé, une hausse annuelle des prix de 6,8 %, variant entre 5,8 % et 7,9 % selon les départements.
  • En grande couronne, le record annuel de ventes a même été battu, avec plus de 44 000 transactions. Au tableau, toujours, la plus forte hausse annuelle des prix de la région : 7 %, avec des évolutions départementales entre 5,5 % et 8,2 % (cf. tableau page ci-contre).
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Malgré tout, les prix devraient légèrement baisser dans les prochains mois selon les prévisions des notaires du Grand Paris.