Le rapport Lefebvre-Berger sur la réforme de l’épargne longue remis au gouvernement en avril dernier propose de créer sur le principe des contrats euro un nouveau contrat d'assurance-vie Euro Croissance combinant mieux, au profit de l’économie le risque et la rentabilité.
En clair, il s’agirait de proposer aux assurés un contrat en euros, au capital garanti uniquement à échéance, dont tes primes seraient, pendant la durée d’immobilisation, placées en valeurs d’entreprises de tailles intermédiaires (ETI), de PME et autres investissements à impact social Pour inciter les épargnants à souscrire, les rapporteurs proposent même d’organiser des transferts de contrats sans perte d’antériorité fiscale.
Le peu de succès rencontrés par les actuels Eurodiversifiés laisse cependant à penser que les assurés seront difficiles à convaincre.
Institués par la loi Fillon du 21 août 2003 à l’occasion de la création du PERP (plan d’épargne retraite populaire) avant d’être étendus à l’assurance vie par ta toi du 26 juillet 2005, les fonds eurodiversifiés ouvrent certes de nouvelles perspectives, mais au prix d’une mécanique complexe, difficilement vendeuse.
Ce dispositif garanti à l’assuré le capital en euros pour le terme, tout en permettant à l’assureur de constituer en parallèle des engagements pouvant varier à la hausse et à la baisse, exprimée en bas d’une provision technique de diversification investi notamment en action.
Pour fonctionner, ces contrats exigent donc des assurés qu’il renonce à la liquidité que leur ménage à tout moment un fonds Classiques. Or, comme le remarque Bernard le bras, Président du directoire de Suravenir :
« les choix de placement des français ne montre bien qu’il préfère sacrifier le rendement plutôt que la disponibilité et la sécurité de leur épargne ».
Et les exonérations fiscales n’y change rien, comme le prouve le flop des contrats dits DSK puis NSK, moyennant une exonération d’impôt substantielles, inciter les assurés à investir Dans les valeurs innovantes et risquées.
« Nous sommes convaincus de la valeur ajoutée des fonds diversifiés qui permettent à chaque client, assortie d’une garantie en capital spécifique, source d’une performance unique », affirme pourtant Hervé Cazade, responsable de la distribution et du développement commercial France de BNP Paribas Cardif.
Seule compagnie aujourd’hui à s’être résolument positionné sur le créneau de l’Eurodiversifiés après le rachat de Dexia, Bnp Paribas Cardiff, à, il est vrai, affichés d’excellents résultats l’an passé.
Rien ne permet d’affirmer que le futur euro croissance, s’il voit le jour, rapportera à son terme plus qu’un fonds en euros classique, au rendement même médiocre, mais bénéficiant chaque année de l’effet cliquet.