L’antiquaire est un commerçant qui achète et vend des objets anciens de qualité. Quelles études permettent d’exercer ce métier ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier antiquaire.
Qu’est-ce qu’un antiquaire ?
L’antiquaire est un expert dans des domaines spécifiques comme les meubles du XVIIIe siècle français ou les objets d’art japonais. Il déniche des pièces de collection en explorant les ventes publiques, les successions et les collections privées.
Avant d’acquérir une pièce, l’antiquaire s’assure de son authenticité et de sa valeur grâce à ses connaissances approfondies et à une recherche documentaire rigoureuse. Si nécessaire, les objets sont restaurés dans son atelier pour être prêts à la vente.
La gestion financière est cruciale dans ce métier pour éviter des déséquilibres dus à des achats imprudents. L’antiquaire doit aussi maîtriser la communication avec un public exigeant et spécifique.
À noter : Parfois, leur expertise est sollicitée pour évaluer des pièces pour des compagnies d’assurance.
Quel est le salaire d’un antiquaire ?
Il n’existe pas de salaire moyen pour les antiquaires, car les revenus peuvent être très variables.
Comment devenir antiquaire ?
Se former au métier d’antiquaire (formation initiale)
Devenir antiquaire requiert une formation solide, qui peut être acquise sur le terrain ou auprès de professionnels expérimentés. La transmission familiale du savoir et du capital constitue également un avantage.
Les études d’histoire de l’art, comme les diplômes de l’École du Louvre, une licence en histoire de l’art et archéologie ou une licence professionnelle antiquaire-brocanteur, sont pertinentes pour se spécialiser dans ce domaine.
Des formations en commerce de l’art sont proposées par des écoles privées telles que l’EAC et l’IESA, et proposent des cursus en métiers du marché de l’art ou de négociateur en objets d’art.
Important : Pour s’installer en tant qu’antiquaire, il faut effectuer une déclaration préalable à la préfecture de police, s’inscrire au registre du commerce et tenir un registre de police afin de garantir la provenance légale des objets.
Se reconvertir pour devenir antiquaire (formation continue)
Les adultes peuvent préparer un CAP ou un BTS en formation continue grâce aux Greta, qui sont des groupements d’établissements publics locaux d’enseignement. Ces structures partagent leurs compétences pour offrir des formations continues.
Débouchés et évolutions de carrière
Les jeunes antiquaires cherchent à se faire un nom et à établir une réputation dans le métier. Souvent, la profession d’antiquaire est une vocation familiale transmise de génération en génération.
Plusieurs voies existent pour exercer ce métier : travailler en tant que salarié pour un antiquaire, ouvrir une galerie, travailler pour un particulier ou encore devenir expert pour les autorités publiques ou les entreprises privées.
Pour se lancer, une mise de fonds conséquente est nécessaire pour acquérir un stock d’objets de valeur. Ainsi, de nombreux professionnels débutent comme vendeurs chez des confrères ou brocanteurs pour apprendre le métier et constituer leur stock. Certains utilisent des fonds propres, un héritage familial ou s’endettent pour s’installer rapidement.
À noter : Selon une étude du ministère de la Culture et de la Communication, 10 394 entreprises en France sont spécialisées dans la vente d’antiquités et la majorité n’emploie pas de salariés.
La concurrence est féroce et pour se démarquer, les antiquaires doivent se spécialiser dans un domaine précis. La demande nationale s’affaiblit, poussant les antiquaires à cibler la clientèle étrangère, ce qui est facilité par les nouvelles technologies.
En obtenant une qualification en expertise auprès d’organismes comme la chambre des experts, les antiquaires peuvent réaliser des expertises pour des assureurs ou des collectionneurs particuliers, élargissant ainsi leurs activités.
Pourquoi devenir antiquaire : avantages et inconvénients
L’antiquaire travaille dans un environnement culturel riche et a la liberté de gérer son propre commerce. Il a également l’opportunité d’acquérir des connaissances sur l’histoire et l’art et la possibilité de voyager pour trouver des objets.
En revanche, l’antiquaire a des revenus variables et connait des périodes de faible activité. Il fait face à une concurrence importante, à des risques financiers élevés liés à l’achat d’objets coûteux. Il doit également se déplacer fréquemment.
Les compétences et qualités requises pour le métier d’antiquaire
Être antiquaire requiert une passion pour l’art et une expertise approfondie d’une période historique spécifique ainsi que des courants artistiques de cette époque. Une grande curiosité, essentielle pour dénicher des trésors cachés, doit se combiner avec d’excellentes compétences en négociation pour acheter et vendre des objets.
La capacité à restaurer des objets peut s’avérer utile. Il est crucial de rester au courant des mouvements du marché de l’art et de développer un réseau pour saisir les opportunités. Les antiquaires doivent également maîtriser les techniques de vente, la comptabilité et la gestion administrative.
L’intuition et la persévérance sont des qualités clés dans ce métier, tout comme la maîtrise de langues étrangères, notamment l’anglais, qui ouvre des portes sur le marché international. Enfin, un solide carnet d’adresses et d’excellentes compétences relationnelles sont indispensables pour réussir dans ce domaine.
L’état du recrutement dans le secteur
Le marché de l’emploi pour les antiquaires varie en fonction de la région et de la demande des consommateurs pour des objets anciens. Les antiquaires peuvent être employés par des maisons d’enchères, des galeries d’art, des antiquaires établis ou peuvent travailler en tant qu’indépendants.
Important : L’expérience, la spécialisation et la réputation sont souvent des facteurs clés pour réussir dans ce domaine
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