L’étalagiste met en valeur un étalage par sa présentation et sa décoration. Quelles études faut-il suivre pour devenir étalagiste ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier étalagiste.
Qu’est-ce qu’un étalagiste ?
L’étalagiste, qu’il soit salarié ou indépendant, intervient dans divers secteurs comme le commerce de proximité, les boutiques et les grandes surfaces. En solo ou en équipe, ce professionnel de la décoration conçoit des ambiances et des présentoirs pour valoriser les collections et services proposés par l’entreprise.
Faisant preuve de créativité, il maîtrise l’art de la mise en scène et possède des compétences en marketing permettant de véhiculer l’identité du point de vente et d’encourager les achats. L’étalagiste prend en compte la marque et les habitudes des consommateurs pour définir les volumes, les lumières, les couleurs et l’ambiance adéquate pour séduire et rassurer les visiteurs.
Doté d’un sens commercial, il peut travailler au sein d’un service décoration d’une chaîne de magasins ou pour des clients indépendants, selon son statut professionnel.
Quel est le salaire d’un étalagiste ?
Un étalagiste débutant peut envisager un salaire annuel brut se situant autour de 20 000 € à 25 000 €. Avec de l’expérience et des responsabilités, le salaire peut augmenter et atteindre 30 000 € à 35 000 € annuels brut, voire plus pour les étalagistes les plus expérimentés et spécialisés.
Comment devenir étalagiste ?
Se former au métier d’étalagiste (formation initiale)
Le décorateur du commerce et de la distribution peut entamer une formation dès la 3e avec un Bac professionnel artisanat et métiers d’art, option marchandisage visuel.
Après le Bac, plusieurs options s’offrent aux étudiants : un BTS ou une formation spécialisée auprès d’une chambre du commerce, un cursus de 3 ans pour obtenir un DNA made ou encore un certificat de décorateur-étalagiste/visuel marchandiseur.
Les formations en BTS comprennent des spécialisations en design d’espace, communication visuelle, design produits et expression visuelle option espace de communication. Pour aller plus loin, un DSAA Design mention espace ou un Diplôme national supérieur des arts décoratifs (EnsAD) est envisageable.
Bon à savoir : Des écoles privées proposent également des formations variées.
Se reconvertir pour devenir étalagiste (formation continue)
Pour ceux qui souhaitent se reconvertir, un contrat de professionnalisation est une option intéressante. Les formations continues comme le CAP ou le BTS sont accessibles via les Greta (Groupements d’établissements publics locaux d’enseignement). Ces structures regroupent les expertises afin d’offrir des cursus adaptés aux adultes en reconversion professionnelle.
Débouchés et évolutions de carrière
Les entreprises qui recrutent des étalagistes sont variées : boutiques, magasins de prêt-à-porter, commerces de détail, grands magasins, marchés, foires, organismes culturels, patrimoniaux, mairies et galeries d’art. Ces professionnels contribuent à l’image et l’identité visuelle de l’entreprise face à la concurrence.
L’accès à un emploi stable nécessite souvent plusieurs stages ou missions temporaires pour acquérir de l’expérience. Cette expérience peut mener à des postes à responsabilité comme chef décorateur ou chef marketing. Avec une formation complémentaire, l’étalagiste peut devenir architecte d’intérieur.
Environ 10 % des étalagistes travaillent en indépendant et développant leur propre clientèle. Les clients potentiels sont notamment les entreprises commerciales, les agences marketing, les agences de communication et les institutions publiques comme les musées.
L’étalagiste peut ainsi évoluer vers différentes carrières en fonction de ses ambitions et compétences. Les expériences professionnelles variées sont essentielles pour affiner ses compétences et mieux répondre aux attentes des recruteurs qui recherchent des profils adaptés aux postes proposés.
Pourquoi devenir étalagiste : avantages et inconvénients
L’étalagiste bénéficie d’un accès à une variété des projets et peut travailler avec des matériaux divers. Il a l’opportunité d’influencer l’image des entreprises et d’évoluer professionnellement.
En revanche, l’étalagiste subit la précarité des débuts, les horaires irréguliers, la pression liée à la concurrence, la nécessité de se former continuellement et les contraintes physiques du travail.
Les compétences et qualités requises pour le métier d’étalagiste
L’étalagiste doit posséder un sens artistique et des compétences en marketing. Pour attirer l’attention des clients, il doit constamment renouveler ses idées et décors. Créatif, il utilise sa dextérité et ses connaissances des tendances pour capter l’essence d’une marque et la mettre en valeur.
Ce professionnel doit également être un bon bricoleur, maîtrisant les matériaux et outils nécessaires pour créer et monter des décors. Il est important qu’il se tienne informé des évolutions techniques et qu’il maîtrise les outils informatiques de conception, tels que la CAO et la DAO.
L’étalagiste doit être polyvalent, organisé, réactif et avoir un bon relationnel pour travailler en étroite collaboration avec ses clients. Sa résistance physique est également requise pour construire, installer et déplacer les décors, parfois en hauteur.
Enfin, il doit être attentif aux normes de sécurité, connaître les spécificités des matériels d’éclairage et adapter ses créations aux contraintes des espaces et établissements recevant du public. L’étalagiste est un technicien créatif qui allie inventivité, habileté manuelle et sens du commerce pour mettre en scène l’image de marque de son client et inciter à l’achat.
L’état du recrutement dans le secteur
Les sociétés commerciales accordent davantage d’importance à leur image visuelle. Avec la diversification croissante des clients, de nombreux services, y compris publics, sollicitent l’expertise d’étalagistes pour optimiser leur image de marque.