Comment devenir aquaculteur ?

L’aquaculteur est un producteur spécialisé dans l’élevage et la culture des organismes aquatiques. Quelles études permettent de devenir aquaculteur ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier aquaculteur.

Bassin D'aquaculteur 
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Qu’est-ce qu’un aquaculteur ?

Un aquaculteur peut se spécialiser dans divers domaines, comme l’élevage de poissons ou de coquillages. Il commence par l’acquisition d’alevins ou de naissains et définit soigneusement leur régime alimentaire. Il assure la santé de ses élevages et surveille attentivement la qualité de l’eau.

L’aquaculteur se charge également du tri et du calibrage des espèces, respectant toujours les réglementations en vigueur. Une fois que les espèces atteignent leur maturité, il conditionne sa production pour la vente. Pour réussir, il doit posséder des connaissances en biologie et comprendre les lois liées à son domaine.

Son environnement de travail peut varier, de l’extérieur au laboratoire de recherche, tout en gérant les caprices du climat. Certains aquaculteurs deviennent chefs d’entreprise et supervisent l’ensemble du processus d’élevage, de la gestion des alevins jusqu’à la vente finale.

Bon à savoir : L’élevage en aquaculture est diversifié et concerne poissons, coquillages, crustacés, alevins et algues.

Quel est le salaire d’un aquaculteur ?

Le salaire d’un aquaculteur peut osciller entre 25 000 € et 60 000 € par an.

Comment devenir aquaculteur ?

Se former au métier d’aquaculteur (formation initiale)

Diverses formations ouvrent l’accès au métier d’aquaculteur. Dès le collège, l’orientation est envisageable avec le CAP conchyliculture. Les détenteurs d’un bac pro, spécialisé en productions aquacoles ou cultures marines, peuvent créer leur propre entreprise.

Des formations supérieures offrent un approfondissement des connaissances jusqu’au niveau bac +5. Selon le niveau d’études, diverses fonctions sont possibles : de l’ouvrier au chef d’exploitation. Les formations en apprentissage représentent également une option accessible.

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Bon à savoir : Pour qui souhaitent s’installer à leur compte, un niveau bac est préconisé.

Se reconvertir pour devenir aquaculteur (formation continue)

Les formations continues, comme le CAP ou le BTS, sont dispensées par les structures éducatives appelées Greta. Ces groupements d’établissements publics locaux d’enseignement mutualisent leurs compétences pour offrir des formations aux adultes.

Débouchés et évolutions de carrière

Bien que limitées, des évolutions de carrière en aquaculture existent. Par exemple, un agent aquacole peut opter pour une autre spécialité en produisant une espèce différente. Plusieurs secteurs spécifiques offrent des possibilités de spécialisation.

Avec l’expérience, un ouvrier ou technicien aquacole peut envisager de gérer une entreprise aquacole. Certains décident même de s’aventurer dans l’entrepreneuriat et donnent vie à leur propre entreprise.

Par ailleurs, le cadre de travail de l’aquaculteur peut varier en fonction de la spécialité et de la localisation du bassin. Les avancées technologiques modernes facilitent progressivement le travail en aquaculture.

L’industrie se tourne vers des objectifs de durabilité, avec l’émergence de labels de qualité. Enfin, des postes de chargé d’études ou d’animation peuvent représenter des options d’orientation professionnelle.

Pourquoi devenir aquaculteur : avantages et inconvénients

L’aquaculteur travaille en contact étroit avec la nature, contribue à la production alimentaire durable. Il a également l’opportunité de diversifier ses connaissances sur les organismes aquatiques et de participer à la préservation des écosystèmes aquatiques.

En revanche, ce professionnel peut subir des conditions de travail parfois difficiles, notamment en raison des intempéries. Il doit gérer les maladies et les parasites et doit souvent faire face à des coûts élevés liés à l’infrastructure et la dépendance aux facteurs environnementaux.

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Les compétences et qualités requises pour le métier d’aquaculteur

Pour se lancer en aquaculture, l’attrait pour le milieu marin est fondamental. Le métier exige une bonne constitution physique pour résister à un travail souvent fatigant et des conditions parfois rudes.

Les horaires fluctuants ajoutent à la difficulté. Il faut se montrer patient, sachant qu’une huître par exemple, nécessite trois ans de croissance. Un aquaculteur doit avoir plusieurs cordes à son arc : bricolage, gestion financière, communication et même compétences scientifiques.

L’environnement de travail peut être plus agréable dans une ferme marine ou un organisme de recherche. La réussite dans ce domaine implique de bien connaître les techniques de production, les circuits de distribution et la réglementation spécifique.

À savoir : Pour ceux qui opèrent en mer, un certificat de plongée peut s’avérer utile.

L’état du recrutement dans le secteur

En France, l’aquaculture fait face à des difficultés économiques similaires à l’agriculture. L’entrée sur le marché du travail en tant qu’aquaculteur est ainsi ardue, car les emplois se font rares.

Malgré le vieillissement de la main-d’œuvre, les contraintes financières et les défis d’exploitation compliquent la relève. Par conséquent, de nombreux jeunes aquaculteurs se tournent vers les pays émergents en Asie ou en Amérique du Sud.

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