Le 20 décembre 1919, lors du centenaire de la Compagnie d’Assurances Générales sur la Vie, Adolphe Dubois, son directeur, retrace l’évolution de la production de la Compagnie.
Les chiffres montrent les débuts difficiles de l’institution qui, par la suite, ne fera que progresser de manière constante.
Après la guerre, arrivent « les années laborieuses » (1945-1960), période marquée par une forte inflation (16 % en moyenne) et pendant laquelle si le chiffre d’affaires est multiplié par 12 en francs courants, il ne progresse que légèrement en monnaie constante.
Viennent ensuite les années dites « prometteuses » (1960-1980) où l’assurance vie profite d’une conjoncture assez favorable. Son chiffre d’affaires, en monnaie constante, croit ainsi de 7,4 % en moyenne annuelle.
À ce changement, trois raisons principales:
- L’offre évolue et la qualité des produits s’améliore incontestablement. Dans leur présentation aux clients, les contrats deviennent de plus en plus lisibles et de plus en plus clairs ;
- La pertinence du service financier rendu s’améliore également et de nouveaux produits indexés sur l’immobilier ou sur les actions, sont créés afin d’offrir de nouvelles perspectives aux épargnants : ce sont les contrats en unités de compte.
L’action des pouvoirs publics est en la matière un point déterminant : elle vise à améliorer la qualité des polices d’assurance-vie en renforçant leur transparence pour les assurés;
- Enfin, les acteurs changent et la concurrence s’affermit : aux sociétés traditionnelles s’ajoute, à partir des années soixante-dix, une nouvelle catégorie d’assureurs, les bancassureurs.
La compétition imposée par ces nouveaux assureurs, qui se positionnent d’emblée sur un large public et prétendent à une plus grande qualité des contrats commercialisés, va peser sur les marges des compagnies, et contribuer à améliorer le rendement des produits pour les clients.
C’est sur ces bases qu’arrivent enfin les années « prodigieuses » (1983-2000), marquées par un contexte économique très favorable d’inflation stabilisée et de taux d’intérêts très positifs.
En 1998, près d’un ménage sur deux détient un contrat d’assurance vie pour la protection de sa famille (60% de contrat en euros à l'époque), la constitution, la gestion et la transmission de son patrimoine.
« L’épargne gérée en 1999 au bénéfice des assurés par l’assurance vie est investie dans l’économie nationale pour 2814 milliards de F en obligations, 853 milliards en actions et plus de 156 milliards en immobilier. Elle bénéficie donc également à tous les acteurs de la vie économique et, en particulier, à l’ensemble des entreprises et des salariés français ».
En avril 2000, les provisions mathématiques ont atteint la somme considérable de 4000 milliards de F, le marché de l’assurance vie ayant retrouvé une forte croissance (Source FFSA — Le marché de l’assurance vie afin avril 2000).