Quand vous faites une demande de prêt pour acquérir un bien immobilier, la notion d’apport personnel est incontournable. Avant même de contacter des banques ou un courtier, pensez à l’apport. Sans cela, obtenir un prêt s’avère très compliqué. Comment estimer votre apport personnel ? Nous vous répondons !
Définition de l’apport personnel
L’apport personnel correspond à la somme d’argent que vous pouvez apporter pour compléter votre crédit immobilier. Cela signifie qu’une partie de l’achat n’est pas financé par l’établissement bancaire qui vous consent le prêt.
La plupart des banques exigent que cet apport soit en mesure de financer les frais de notaire et les frais de garantie. Cette somme représente, de manière générale, environ 10 % du prix du bien, quand il s’agit d’un bien dans l‘ancien et 5 % du bien, dans le neuf. Cette demande est justifiée par le fait qu’elle garantit le bien, puisque ces frais sont des éléments additionnels dans l’achat d’une habitation.
L’apport personnel facilite l’accès au prêt et permet d’obtenir un taux d’intérêt plus bas. Si vous avez un apport personnel représentant 20 % du prix total du bien, c’est alors un atout auprès des établissements financiers. Cela permet d’établir une vraie relation de confiance entre les parties. Les taux sont alors revus à la baisse et votre capacité d’emprunt est plus élevée, puisque mécaniquement, votre taux d’endettement est moins conséquent.
L’apport personnel : d’où provient-il ?
Votre apport personnel peut venir de différentes sources : donation familiale, prêts familiaux avec ou sans intérêts, héritage, livrets, épargne bancaire ( Codevi, assurance vie, comptes courants… ). Les prêts aidés sont également considérés comme apport personnel. C’est le cas du prêt 1 % employeur, du prêt épargne logement, des prêts départementaux, du prêt à taux zéro… Ce sont les sommes que l’acheteur a à sa disposition pour effectuer son achat.
Si vous ne vivez pas en France et que cette somme se trouve sur un compte à l’étranger, il est nécessaire de la rapatrier sur le territoire français. Il faut savoir que le montant et la provenance de l’apport doivent être justifiés auprès de votre banque.
L’apport personnel peut également être consécutif à la vente de votre ancienne habitation. Ce dernier peut également être utilisé pour financer certains travaux, nécessaires pour habiter le bien que vous souhaitez acquérir.
L’acheteur évite de mettre tout l’argent, dont il dispose dans l’apport personnel. Il est préférable de conserver une partie de cette somme qui lui permet de faire face aux dépenses imprévues à la suite de cette acquisition.
Comment l’apport personnel est-il calculé ?
Vous désirez calculer le montant de votre apport personnel avant de présenter votre dossier de demande de prêt à la banque ? L’apport est un pourcentage entre le montant global du bien que vous achetez et l’épargne disponible que vous possédez. La formule n‘est pas très compliquée : vous divisez le montant que vous pouvez investir dans cet achat sur vos propres deniers par le coût total du bien.
Prenons un exemple : vous voulez acquérir un bien immobilier au prix de 300 000 euros, et vous disposez d’un apport personnel de 50 000 euros. Votre apport est alors de 50 000 / 300 000 soit 16% du prix du bien. Il restera alors à financer 166 000 euros par le biais du prêt immobilier soit 74 % de la somme, hors frais annexes.
Vous pouvez également calculer l’apport personnel nécessaire en additionnant la somme des frais annexes relatifs au prêt immobilier. Ils sont constitués ainsi : les frais de notaire équivalents à 8 % dans l’ancien et 3 % dans le neuf, les frais de dossier et les frais de garantie.
Avec un apport de 20 000 euros, vous pouvez peut-être envisager un prêt de 200 000 euros, puisque cette somme correspond à 10 % du montant du bien.
Il ne faut cependant pas oublier qu’une banque peut parfaitement exiger un apport plus important, tandis qu’une autre se contentera d’un apport minimal ou acceptera de financer la totalité de l’acquisition. Chacune est libre de ses propres choix qui peuvent également varier d’un client à l’autre suivant la solidité de chaque dossier.
D’une manière générale : gardez à l’esprit qu’un apport de 10 % est une exigence minimale, mais si votre apport personnel couvre 20 % ou plus de votre achat immobilier, vous pouvez prétendre à un taux plus bas.
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