Les inégalités salariales reculent mais se maintiement : elles sont passées de 34 % en 1995 à 32 % en 2008 avant d’atteindre 28 % après la crise selon l'Institut national de la statistique et des études (INSEE).
Les facteurs à prendre en compte
Plusieurs facteurs permettent d'expliquer cet écart : le secteur d’activité, le niveau de responsabilité, le temps de travail et la productivité horaire.
D'abord, les femmes sont relativement plus nombreuses dans les fonctions et secteurs à plus faibles salaires horaires. La représentation féminine est ainsi très forte dans certaines activités tertiaires (action sociale, commerce de détail, etc.) qui sont associées à de faibles rémunérations. Même si les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes, elles occupent peu les postes à responsabilité : elles représentaient 70,5 % des employés et seulement 34,7 % des cadres en 2010. Les femmes travaillent également en moyenne moins que les hommes (13 % d'heures en moins en 2010).
Elles occupent cinq fois plus souvent d'emplois à temps partiel et effectuent moins d'heures supplémentaires que leurs homologues masculins,. Même lorsqu'elles sont à temps complet, la durée hebdomadaire de travail des femmes reste inférieure à celle des hommes. Enfin, la productivité horaire de ces derniers semble être plus élevée que celle des femmes.
Ces deux derniers facteurs justifient pour certains les inégalités salariales entre hommes et femmes puisqu'ils relèveraient d’un choix personnel de celles-ci qui arbitrent entre travail et vie familiale. Certaines femmes affirment même que « les politiques de lutte contre la discrimination salariale - loin d'offrir des solutions constructives - nient la diversité des situations et créent une
lutte entre homme et femme, là où elle n’a pas raison d'être ».
Les théories sur le genre (gender studies) quant à elles montrent que certaines différences biologiques, comme le sexe notamment, sont transformées en inégalités par la société qui véhicule normes et stéréotypes Les inégalités de genre auraient ainsi origine culturelle (et non pas naturelle) que l'on observe notamment à travers la spécialisation des rôles métiers dits « masculins » ou « féminins », répartition inégale des tâches ménagères, investissement moindre des pères dans la vie familiale, etc.
Ces théories ne font toutefois pas l'unanimité.