L’année prochaine, en 2017, un million d’ordinateurs portables pourraient bien bousculer les habitudes scolaires des écoliers Nigérians. Un projet à l’initiative des Nations Unies et du Massachusetts Institut of Technology.
Un pas de géant pour un petit prix. L’année prochaine, les élèves nigérians pourraient bien avoir une sacrée surprise à l’école.
Révolution technologique ? Sans aucun doute. Un million d’ordinateurs portables devraient envahir les pupitres scolaires d’ici la fin de l’année. Et ceci, grâce à l’opération « One Laptop per Child » (« Un élève, un ordinateur »), soutenu par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
L’objectif étant de produire des ordinateurs à faible coût pour les enfants des pays en voie de développement. Coût moyen de chaque modèle : 100 dollars, soit 82 euros, achetés par les gouvernements puis distribués gratuitement aux jeunes.
Pour parler un peu technique, cet ordinateur intègrera un processeur AMD cadencé à 500 MHz, une mémoire Flah de 1 GO, un module WiFi, des ports USB et… une manivelle en guise d’alimentation ! Ceci pour s’adapter aux villages privés d’électricité.
Une minute de manivelle pour 10 minutes d’utilisation, ils pourront bien entendu aussi être rechargés de manière standard.
Un projet ambitieux grâce auquel les écoliers nigérians pourront accéder à la connaissance mais aussi à de nouveaux outils éducatifs dont ils sont, pour l’instant, privés, selon Nicholas Negroponte, fondateur et président du Média Lab au sein du Massachussets Institute of Technology (MIT).
En ramenant le prix du portable à 100 dollars, M. Negroponte souhaite également aider les écoliers à sortir de la pauvreté et réduire le fossé technologique qui existe entre pays riches et pays en voie de développement. Un soutien dont Ayo Kusamotu, président du Comité des technologies de l’information et de la communication de Lagos, se félicite :
« Avec cette initiative, beaucoup d’enfants vont se mettre à étudier les sciences et la technologie, des disciplines jusqu’alors inexistantes dans les programmes éducatifs au Nigeria », explique-t-il.
Mais pour cela, la formation au préalable des enseignants est primordiale.
Cette opération pourrait bien s’étendre à d’autres pays en voie de développement, le MIT ayant conclu des accords de ce type avec six autres pays. La Chine, l’Inde, le Brésil, l’Egypte, la Thaïlande, l’Argentine, pour que chaque enfant, où qu’il soit dans le monde, profite des mêmes progrès technologiques que son voisin.