L’éclairagiste conçoit et met en place l’éclairage scénique. Quelles études faut-il faire pour devenir éclairagiste ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier éclairagiste.
Qu’est-ce qu’un éclairagiste ?
L’éclairagiste joue un rôle capital dans le monde du spectacle. Qu’il travaille pour un théâtre, une réalisation événementielle ou un tournage, ses tâches sont variées et spécialisées. Il met en lumière la scène, crée des effets visuels et gère le montage et le démontage du matériel. Une collaboration étroite avec d’autres professionnels, comme le metteur en scène ou le régisseur lumière, est nécessaire.
L’éclairagiste apporte sa contribution dès le début du projet. Selon le concept artistique, il conçoit un éclairage approprié. Il propose ses jeux de lumière et dirige l’équipe technique pendant l’installation et le réglage des projecteurs. Le matériel utilisé est varié (projecteurs traditionnels, consoles programmables, etc.) et nécessite une connaissance approfondie et un suivi des évolutions technologiques.
Face aux contraintes techniques et artistiques, l’éclairagiste fait preuve de créativité. Il élabore un « plan lumière » précis qui guide le chef électricien et le régisseur lumière. Ces compétences et cette polyvalence lui permettent d’être employé ou de travailler en indépendant.
Quel est le salaire d’un éclairagiste ?
Un éclairagiste débutant peut gagner entre 1 800 € et 2 500 € brut par mois. Avec quelques années d’expérience, son salaire pourra augmenter de 2 500 € à 3 500 € brut par mois. Un éclairagiste confirmé et ayant une expérience significative pourra même atteindre, voire dépasser les 3 500 € brut par mois.
Comment devenir éclairagiste ?
Se former au métier d’éclairagiste (formation initiale)
Ce métier est accessible via différentes formations, notamment le bac technicien son et lumière du spectacle vivant.
Des formations plus générales, telles que celle d’électricien, peuvent également mener à cette carrière. Les diplômes reconnus sont notamment le DMA régie spectacle option lumière et le diplôme de régisseur technicien de spectacle. L’ENSATT propose également un diplôme en réalisation lumière.
Dans la plupart des cas, les formations nécessitent un niveau bac +3 ou +5. Après le bac, une formation de trois ans peut mener au DN MADE mention spectacle ou à la formation de régie création de l’École supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg.
À noter : Le parcours concepteur lumière à l’ENSATT nécessite cinq ans d’études. Certaines écoles d’art offrent une sensibilisation à ce domaine.
La profession d’éclairagiste a évolué au fil du temps. Autrefois occupé par des autodidactes, le métier exige désormais un niveau de qualification élevé en raison de sa nature de plus en plus technique. L’obtention d’un diplôme dans la branche est donc recommandée. Toutefois, une VAE peut également reconnaître les compétences acquises sur le terrain.
Se reconvertir pour devenir éclairagiste (formation continue)
Pour les professionnels diplômés, la formation continue permet des spécialisations rares, notamment via l’alternance au CFPTS de Bagnolet. L’INA propose aussi des stages pour devenir éclairagiste en spectacles vivants ou production audiovisuelle. L’ENSATT propose enfin le parcours diplômant Concepteur lumière pour se perfectionner.
Bon à savoir : La formation continue permet de préparer des diplômes de type CAP ou BTS. Les Greta, regroupant des établissements publics, proposent ces formations aux adultes en mutualisant leurs compétences.
Débouchés et évolutions de carrière
L’éclairagiste exerce un métier diversifié qui lui offre la possibilité de travailler dans des salles de spectacle, de concert ou de théâtre. Ce professionnel peut être salarié ou intermittent du spectacle, il travaille souvent en itinérance et accompagne des artistes ou des troupes en tournée.
Le métier offre une certaine souplesse, car en tant qu’indépendants, les éclairagistes choisissent leurs tarifs, leur rythme de travail et les services qu’ils offrent.
Mais les CDI sont rares et réservés généralement aux théâtres nationaux ou scènes conventionnées. Les contrats sont souvent de courte durée et la stabilité peut être difficile à trouver, surtout pour les nouveaux arrivants. Près de la moitié des jeunes quittent le métier dans les deux premières années. Après cette période critique, la situation tend à se stabiliser.
L’éclairagiste a des possibilités d’évolution. Il peut devenir régisseur général, prendre en charge des projets plus ambitieux, ou même superviser une équipe en entreprise. De nombreux éclairagistes se diversifient en s’orientant vers l’audiovisuel et l’événementiel, des secteurs plus prospères.
Pourquoi devenir éclairagiste : avantages et inconvénients
L’éclairagiste exerce une profession créative et intervient sur une grande diversité des projets (cinéma, théâtre, événementiel). Il a un réel impact sur l’ambiance et l’esthétique du projet et collabore avec des professionnels de l’industrie. Il a la possibilité de contribuer à des productions visuellement captivantes et mémorables.
En revanche, ce professionnel fait face à des horaires irréguliers et souvent longs. Il subit une pression pour respecter les délais, des conditions de travail parfois exigeantes, et doit s’adapter aux contraintes techniques et budgétaires des projets.
Les compétences et qualités requises pour le métier d’éclairagiste
L’éclairagiste joue un rôle clé dans la réussite d’un spectacle. Son travail nécessite de nombreuses compétences, notamment la capacité de collaborer avec différentes parties prenantes d’un projet artistique, ce qui nécessite d’excellentes compétences relationnelles.
Rigoureux et organisé, l’éclairagiste gère l’installation du matériel, la programmation des effets lumineux et assure le respect des normes de sécurité.
Dans cette profession, il est également important d’avoir une sensibilité artistique afin de proposer des concepts d’éclairage innovants. Une bonne condition physique est souvent requise pour ce métier qui peut être exigeant. La curiosité, pour rester au fait des dernières innovations en matière de matériel ou de logiciel, est également un atout.
L’éclairagiste doit posséder un bagage technique solide dans des domaines tels que l’optique, l’électricité, la photométrie, la colorimétrie, l’informatique et l’électrotechnique. Sa résistance, sa rigueur et sa capacité à diriger une équipe sont essentielles pour gérer la charge de responsabilités et la réactivité nécessaire pendant les représentations.
Pour travailler avec des artistes étrangers, une compétence en anglais est nécessaire. Enfin, l’éclairagiste doit être disposé à se déplacer fréquemment et à travailler à des horaires irréguliers pour s’adapter au rythme des tournées.
L’état du recrutement dans le secteur
Plus de la moitié des éclairagistes font face à une précarité professionnelle, contrats courts et périodes d’inactivité. Le métier exige disponibilité, résistance et persévérance. Se bâtir une réputation nécessite de s’imposer et de développer un solide réseau de contacts.
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