Quel produit d’épargne souscrire pour votre enfant ?

Vous désirez ouvrir un produit d’épargne pour un enfant que ce soit pour placer de l’argent à diverses occasions ou tout simplement pour faire des versements réguliers et permanents. L’objectif est qu’il en profite plus tard. Quels produits d’épargne choisir ? Faisons le point !

Produit épargne Enfant
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Qui peut ouvrir un compte épargne pour votre enfant ?

Il faut savoir que seuls les parents ou les représentants légaux des enfants peuvent ouvrir un compte épargne. En revanche, une fois que l’ouverture est effective, les personnes extérieures comme les grands-parents peuvent parfaitement verser de l’argent dessus. L’enfant mineur, à partir de 16 ans, pourra ouvrir, de manière complètement autonome, sans avoir besoin de l’accord de ses parents, un livret A.

Pourquoi ouvrir un compte épargne à son enfant ?

À sa majorité, l’enfant a des besoins qui lui sont spécifiques et qui entrainent de nombreuses dépenses. Cela peut concerner ses études, mais également l’obtention du permis de conduire, son logement au besoin, ses loisirs, etc.

Le plus simple pour lui éviter de partir de zéro, ce qui engendre certaines difficultés, est de lui ouvrir un compte épargne. Pour les parents, cela leur évite également de faire face à de grosses dépenses, si à ce moment, c’est compliqué pour eux. Tout l’argent reçu aux diverses occasions comme les fêtes de fin d’années, l’obtention d’un diplôme ou son anniversaire pourra être placé sur ce compte. C’est une manière de veiller à son avenir.

Les divers produits d’épargne disponibles sur le marché

Le livret A

Il figure parmi les plus populaires en raison du plafond de dépôts qui est de 22 950 euros. C’est un produit permettant une épargne à long terme. Il est simple à ouvrir, car le premier versement est de 10 euros et vous n’avez pas de somme minimale à verser sur une année.

Les fonds disponibles peuvent être repris, avec l’autorisation de son représentant légal, jusqu’aux 16 ans de l’enfant, quand il le souhaite. À partir de 16 ans, il le fait librement. Les intérêts sont exonérés de charges sociales et d’impôts, mais sont peu élevés et son taux reste assez bas, même si le gouvernement prévoit de le remonter à 1 %.

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Le livret jeune

Il est réservé aux enfants âgés de 12 à 25 ans, le dépôt à l’ouverture est de 10 euros et il n’y a pas de principe de versements obligatoires. La limite de dépôt est faible puisqu’elle ne peut excéder 1 600 euros. Le taux d’intérêt reste souvent plus intéressant que celui du livret A. Les retraits par les mineurs de moins de 16 ans se déroulent de la même manière que dans le cadre du livret A. Quant aux jeunes de 16 à 18 ans, ils sont autorisés à agir en toute autonomie, sauf opposition des parents.

Le livret d’épargne dédié aux jeunes enfants

Le livret spécialement réservé aux jeunes enfants peut être ouvert dès la naissance de votre enfant et il offre un taux d’intérêt supérieur à celui du livret A.

Chaque banque propose son propre livret d’épargne et fixe le taux d’intérêt. Les intérêts sont soumis à imposition et aux prélèvements sociaux.

Le compte épargne logement

Le compte épargne logement ou CEL est accessible à tous et comme il n’y a pas de conditions d’âge, il peut s’adresser aux enfants.

Avec un plafond de 15 300 euros hors capitalisation des intérêts, son taux d’intérêt est très faible puisqu’il s’élève à 0.25 % hors prime d’État. Son ouverture est liée à un versement de 300 euros et les dépôts ou les retraits sont ensuite de plus de 75 euros.

Le représentant légal assure la gestion totale du compte épargne jusqu’à la majorité de l’enfant, même si les fonds restent disponibles. Il est de plus soumis au prélèvement forfaitaire unique. Cela signifie qu’il est imposé à 12.80 % et à 17.20 % au titre des prélèvements sociaux.

Le plan épargne logement ou PEL

C’est un placement d’épargne bloqué qui en revanche bénéficie d’un plafond de 61 200 euros. Vous devez verser au minimum la somme de 225 euros à l’ouverture et ensuite un minimum de 540 euros par an.

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Un PEL ne peut pas excéder une durée de vie dépassant 15 ans. Les intérêts qu’il produit sont de 1 %. Les fonds restent disponibles, mais la gestion en est assurée par les représentants légaux jusqu’à la majorité de l’enfant. Il faut également avoir conscience que si l’enfant décide de retirer la totalité de la somme, le PEL est clos.

Côté fiscalité, le PEL est soumis aux prélèvements sociaux qui représentent environ 17.20 % et à l’impôt sur le revenu représentant 12.80 %.

L’assurance-vie

C’est le taux d’intérêt plus élevé que pour les autres placements qui est susceptible d’attirer, de plus elle n’exige pas de versement minimal et elle ne présente pas de plafond maximal. Si elle est plus rémunératrice, elle entraine plus de frais : frais d’entrée, de gestion, etc.

Le PEA Jeunes, le Plan épargne retraite…

Le plan épargne retraite peut sembler déplacé quand on parle d’épargne pour ses enfants. Il reste plus intéressant que d’autres produits grâce à son taux plus conséquent. Il peut permettre ensuite de transférer la somme d’argent épargnée à ses enfants. Depuis la loi Pacte, il propose une alternative intéressante aux CEL et PEL, puisque les parents peuvent déduire les versements réalisés de leur revenu imposable.

Le plan épargne en actions ou PEA est également intéressant, depuis la loi Pacte, il est ouvert aux jeunes de 18 à 25 ans, étant fiscalement rattachés à leurs parents, cependant, le rendement reste incertain puisqu’il est lié aux actions détenues qui dépendent directement de  leurs cours en bourse. Contrairement au PER qui peut être ouvert par les parents, dans le cadre du PEA, c’est à l’enfant d’accomplir les démarches nécessaires à l’ouverture. Il est également libre de gérer son PEA Jeunes tout seul. En revanche, la prise en charge de sa fiscalité revient à ses parents. C’est en fait un bon placement, mais aussi l’occasion de faire découvrir les rouages de la bourse et des placements à ses enfants.

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