Comment devenir biostatisticien ?

Le biostatisticien utilise l’outil statistique dans le domaine de la biologie, de la santé ou de l’agroalimentaire. Quelles études faut-il faire pour devenir biostatisticien ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier biostatisticien.

Femme à Luenttes Qui Fait Une Observation Dans Un Microscope
© iStock

Qu’est-ce qu’un biostatisticien ?

Quel est le rôle du biostatisticien ?

Dans le domaine de la recherche médicale, la production de données est particulièrement importante. C’est notamment le cas lors de la rédaction de textes pharmaceutiques, d’essais cliniques, d’études sur les micro-organismes ou les maladies.

Le biostatisticien intervient pour procéder à un tri et à une analyse de ces données scientifiques complexes. Il travaille sur des bases de données d’envergure et en tires des informations. Ce professionnel oeuvre en collaboration avec des spécialistes de la santé : médecins, biologistes, etc. À l’aide de programmes et de simulations, il est en mesure de fournir un matériel exploitable qui permettra d’agir en conséquence.

Il est amené à rédiger des protocoles qui seront mis en place par des scientifiques spécialisés. Il pourra aussi interpréter les résultats obtenus et repérer les chiffres qui seront les plus pertinents.

Les qualités et compétences requises pour exercer ce métier

Pour être biostatisticien, il faut faire preuve de rigueur, de concentration et de capacité d’analyse. S’il est expert en statistiques, le biostatisticien sait aussi manier l’outil informatique avec finesse. Et pour être en mesure de travailler avec des professionnels du monde entier, il doit maîtriser l’anglais oral et écrit.

Il se forme continuellement, notamment à travers des revues spécialisées, pour se tenir au courant des dernières découvertes dans la biologie, la santé ou la médecine.

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Le biostatisticien maîtrise la biologie, le développement clinique, les méthodes d’études statistiques, les techniques de gestion de données et l’utilisation des logiciels de programmation.

Comment devenir biostatisticien ? Études et formations

Où se former pour le métier de biostatisticien ?

Les études de biostatistique se font à l’université ou en école d’ingénieur. Pour intégrer une école d’ingénieur, il faut s’inscrire en classe préparatoire et passer un concours au bout de deux ans.

L’École nationale de la statistique et analyse de l’information (ENSAI), qui est une école d’ingénieurs accréditée, forme au métier de biostatisticien.

Les diplômes nécessaires

Pour devenir biostatisticien, il faut soit :

  • un diplôme d’ingénieur de l’ENSAI ou de l’une des écoles du groupe des écoles nationales d’économie et de statistique ;
  • un master en :
    • statistique ;
    • biostatistique ;
    • bio-informatique et santé publique ;
    • biostatistiques appliquées à la santé ;
    • mathématiques appliquées à la statistique ;
    • informatique et statistique.

Après un master ou un diplôme d’ingénieur, l’étudiant pourra aussi intégrer une école doctorale pour continuer à se spécialiser et préparer une thèse. La soutenance de celle-ci lui permettra d’obtenir un doctorat.

Il est aussi possible de travailler avec une licence professionnelle en biostatistiques.

Quel est le salaire d’un biostatisticien ?

Un biostatisticien débutant pourra percevoir un revenu de 2 500 € brut par mois. Avec de l’expérience, un biostatisticien avec le statut cadre pourra percevoir jusqu’à 5 000 € brut par mois.

Au bout de 5 ans d’ancienneté, le salaire médian d’un biostatisticien atteint un montant de 3 542 € brut. Les laboratoires de grands groupes pharmaceutiques peuvent proposer également des parts variables intéressantes. Le salaire net peut alors atteindre jusqu’à 6 500 € par mois.

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Les différents statuts du biostatisticien

Le biostatisticien intervient le plus souvent avec un statut de salarié. Cependant, il peut aussi être fonctionnaire s’il se consacre à la recherche ou à l’enseignement. En postdoctorat, le jeune diplômé intervient avec le statut d’ATER.

Débouchés et évolutions de carrière

Différentes postes sont envisageables pour un biostatisticien expérimenté :

  • assureur qualité en recherche et développement ;
  • attaché de recherche clinique ;
  • gestionnaire de base de données cliniques ;
  • chargé d’études épidémiologiques ;
  • chargé de pharmacovigilance ;
  • coordinateur d’études cliniques ;
  • responsable de projet R1D ou d’études cliniques ;
  • data manager en biostatistiques.

Les biostatisticiens travaillent essentiellement pour les CRO ou Contract research Organizations (sociétés de recherche contractuelle) qui travaillent pour l’industrie pharmaceutique, la biotechnologie ou certains des organismes publics. Mais ils peuvent aussi intervenir auprès d’organismes liés à l’agroalimentaire ou à la pharmacologie.

Pourquoi devenir biostatisticien : avantages et inconvénients

Un biostatisticien pourra être amené à travailler dans le monde entier : les équipes sont internationales. C’est un professionnel qui est à la pointe de l’innovation et qui participe à l’élaboration de produits pharmaceutiques modernes et au progrès médical en général. Il bénéficie d’une rémunération confortable tout au long de sa carrière.

En revanche, les études à réaliser pour devenir biostatisticien sont longues et sélectives. Pour travailler en France, il faut être prêt à rejoindre l’Île-de-France qui est la région la plus dynamique dans ce secteur. Il peut être difficile de trouver un premier emploi sans expérience.

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