Comment devenir brodeur ?

Le brodeur réalise à l’aiguille des applications de motifs ornementaux. Quelles études faut-il faire pour devenir brodeur ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ses questions dans cette fiche métier brodeur.

Machine à Broder
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Qu’est-ce qu’un brodeur ?

Le brodeur utilise divers matériaux (fils de coton, soie, laine ou lin) pour créer des motifs à plat ou en relief sur des textiles variés. Il peut travailler à la main, au crochet ou sur une machine à broder industrielle. Ses créations peuvent être embellies avec des fils d’or ou d’argent, des paillettes, des perles, des pierreries et des plumes.

Il conçoit des motifs en collaboration avec un styliste ou un directeur artistique, ou en fonction des attentes d’un client. Le dessin est transféré sur le tissu à l’aide d’un poncif et le tissu est ensuite tendu sur un métier à broder.

Plusieurs techniques de broderie existent, telles que la broderie à l’aiguille, la broderie de Lunéville, la broderie au ruban et la broderie à la machine Cornely. Le brodeur utilise différents points pour obtenir divers effets.

Les brodeurs manuels travaillent pour de nombreux donneurs d’ordre : haute couture, cinéma, opéra, théâtres nationaux, grands cabarets parisiens, art contemporain, restauration d’art, etc.

Les ateliers de broderie mécanique travaillent pour la bonneterie, le linge de maison, le prêt-à-porter, l’ameublement, le design d’intérieur, la layette, les écussons et les colifichets.

À noter : Dans certains cas, le brodeur préserve un savoir-faire régional ancestral.

Quel est le salaire d’un brodeur ?

Le brodeur est le plus souvent rémunéré au SMIC. Dans le secteur de la haute couture ou lorsqu’un brodeur travaille pour des marques de luxe, le salaire peut être plus élevé.

Comment devenir brodeur ?

Se former au métier de brodeur (formation initiale)

Après la 3e, l’étudiant peut opter pour un CAP Arts de la broderie (2 ans) qui offre une base solide pour démarrer dans le domaine.

Avec un niveau bac, il est possible d’envisager un BMA Broderie (2 ans) qui équivaut à un niveau bac et est recommandé pour approfondir ses compétences. Le FCIL Arts de la mode (1 an) est une formation complémentaire réalisée en collaboration avec les entreprises régionales.

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Avec un niveau bac + 2, l’étudiant peut se diriger vers un DMA Arts textiles et céramiques, option arts textiles (2 ans). Il s’agit de la formation la plus pointue dans le domaine de la broderie.

En visant un niveau bac + 3, on peut opter pour un DN MADE mention mode ou matériaux (3 ans). Ces études supérieures en design et mode incluent des aspects de broderie.

Les formations initiales en broderie vont du CAP au DN MADE, avec des cursus spécialisés comme le BMA, le DMA et la FCIL. Les recruteurs apprécient également certaines formations continues.

Bon à savoir : Il est conseillé de poursuivre ses études jusqu’au niveau BMA pour se démarquer sur le marché du travail et acquérir des compétences solides en broderie.

Se reconvertir pour devenir brodeur (formation continue)

Les qualifications telles que le CAP ou le BTS peuvent être obtenues grâce à la formation continue. Les institutions de l’Éducation nationale permettant cela sont appelées Greta (groupements d’établissements publics locaux d’enseignement). Ces groupements combinent les expertises et offrent des formations continues destinées aux adultes.

Débouchés et évolutions de carrière

Les broderies sont largement utilisées dans divers domaines, de la haute couture au quotidien. En France, il existe environ 330 entreprises artisanales de broderie employant près de 2 000 salariés.

Les Hauts-de-France concentrent 90 % de la production nationale. Le savoir-faire artisanal est reconnu pour le haut de gamme, tandis que la broderie mécanique a diversifié les applications. Certains ateliers se spécialisent dans des secteurs techniques comme l’aérospatiale, l’automobile ou le médical.

Le métier de brodeur nécessite du savoir-faire et de l’expérience et offre des opportunités d’évolution pour les jeunes talentueux et motivés. Les brodeurs manuels travaillent principalement pour la haute couture, le cinéma et l’art contemporain, et peuvent être employés dans des entreprises renommées comme Lesage.

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Les ateliers embauchent prudemment en fonction des commandes et le secteur est soumis aux aléas de la mode. Les entreprises cherchent à diversifier leurs activités et à investir dans l’innovation pour rester compétitives face à la concurrence internationale, notamment de la Chine. La délocalisation et les contrefaçons représentent des défis pour l’industrie française de la broderie.

Pourquoi devenir brodeur : avantages et inconvénients

Le métier de brodeur offre la possibilité de travailler dans un domaine artistique et créatif, d’exercer un savoir-faire artisanal unique et d’évoluer dans divers secteurs.

En revanche, le métier de brodeur présente des défis : la précarité de l’emploi, la concurrence internationale, les hasards de la mode, ainsi que la nécessité d’acquérir un savoir-faire artisanal.

Les compétences et qualités requises pour le métier de brodeur

Le métier de brodeur exige dextérité, sens artistique et créativité, tant pour la broderie à la main que mécanique. Une vue parfaite, du perfectionnisme et le goût de l’esthétique sont indispensables pour réaliser un travail précis et méticuleux.

Il faut également une grande patience, car un échantillon de haute couture peut nécessiter jusqu’à 60 heures de travail, avec des ateliers renommés présentant 250 à 300 échantillons par collection.

L’adaptabilité est cruciale pour réussir en tant que brodeur, en raison de la diversité des matériaux et techniques utilisés. Les brodeurs doivent être prêts à apprendre constamment, notamment la programmation informatique pour les machines à broder.

Ils doivent également connaître les caractéristiques des différents tissus et matières textiles, suivre de près les tendances de la mode et s’adapter aux goûts des clients.

L’état du recrutement dans le secteur

La broderie concerne divers secteurs (haute couture, linge de maison, etc.), mais les embauches sont limitées (environ 2 000 brodeurs salariés en France). Les délocalisations augmentent, les ateliers produisent sur demande pour éviter les stocks invendus, et les Hauts-de-France regroupent majoritairement les ateliers textiles.

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