Comment devenir polisseur ?

Le polisseur assure la finition des surfaces dans l’artisanat et l’industrie. Quelles études faut-il faire pour devenir polisseur ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier polisseur ?

Polisseur Sur Bande
© Pinterest

Qu’est-ce qu’un polisseur ?

Le polisseur est un artisan ou un technicien donne un aspect fini aux surfaces grâce à des opérations de polissage. Il peut intervenir manuellement ou à l’aide de machines automatisées. Grâce à lui, les pièces sont bien positionnées et se déplacent correctement.

Son rôle consiste à préparer les pièces à travailler, à régler les outils et les abrasifs. Il s’agit notamment des meules, des bandes et des feutres. Il abrase les surfaces, inspecte les aspérités et contrôle l’usure de l’abrasif. Ce technicien s’occupe également du nettoyage des différentes pièces.

Dans l’artisanat, il crée ou rénove des bijoux et différentes pièces d’orfèvrerie. Il est en mesure de redonner l’éclat d’origine d’une pièce ancienne. Il peut également créer des bijoux qu’il vendra en boutique. Certains professionnels font le choix d’intégrer l’industrie.

S’il redonne l’apparence originale du bijou ancien, le polisseur assure la finition des bijoux neufs. Pour ce faire, il est capable de régler les différentes machines de polissage et leurs paramètres d’abrasion. D’un seul coup d’œil, il repère les opérations qu’il sera amené à réaliser : abraser le bijou, le décaper, le dégraisser ou le laver.

Ce professionnel gère également le suivi de la conception et il est capable de prendre en charge la maintenance des machines qu’il utilise.

À noter : Pour exercer cette profession, il faut être capable de respecter les règles de sécurité et d’obéir aux délais de production fixés en amont.

Quel est le salaire d’un polisseur ?

Un polisseur débutant est rémunéré à hauteur du SMIC et son revenu pourra atteindre les 2 600 € brut par mois. La plupart du temps, dans le privé, il est soumis à la convention collective des industries métallurgiques, mécaniques et électriques. À partir de 3 ans d’ancienneté, le salarié pourra toucher une prime d’ancienneté (de 3 % après 3 ans, de 10 % après 10 ans, etc.).

A ne pas manquer :  Comment devenir chiropracteur ?

Comment devenir polisseur ?

Se former au métier de polisseur (formation initiale)

Il existe un CAP en arts et techniques de la bijouterie-joaillerie option polissage qui permet d’exercer cette profession. L’étudiant peut également opter pour le brevet des métiers d’art en bijouterie option polissage. Ce sont des formations de 2 ans maximum.

Se reconvertir pour devenir polisseur (formation continue)

Une personne active pourra également se former au CAP dans le cadre de la formation continue. Il lui faudra intégrer un établissement de l’éducation nationale de type Greta (groupement d’établissements publics locaux d’enseignement) qui mutualise les compétences et offre une formation adaptée aux adultes.

Il existe aussi des stages qui permettent de se former ou de se spécialiser, voire de devenir expert en polissage. Certains ateliers exigent comme prérequis de maîtriser l’utilisation de logiciels de fabrication assistée par ordinateur (FAO).

Débouchés et évolutions de carrière

Il arrive que le polisseur soit embauché pendant sa formation, notamment lors d’un apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation. Ce professionnel pourra être embauché en tant qu’opérateur en polissage ou en tant qu’expert (maître en polissage) dans un atelier. Quand il est expérimenté, il peut intégrer un établissement prestigieux ou devenir chef d’équipe ou responsable d’atelier.

De nombreux polisseurs décident de s’installer à leur compte en montant un atelier de polissage ou en reprenant un établissement après le départ à la retraite du propriétaire. D’autres font le choix de se diriger vers d’autres métiers de la métallurgie ou de se spécialiser dans le polissage des métaux.

Pourquoi devenir polisseur : avantages et inconvénients

Le métier de polisseur permet d’exercer sa créativité et de travailler des pièces anciennes. Dans l’industrie, ce professionnel pourra évoluer vers un poste de chef d’équipe.

En revanche, cet artisan peut être soumis à des horaires difficiles, notamment lorsque les commandes sont urgentes. Le revenu de ce professionnel n’est pas toujours motivant.

Les compétences et qualités requises pour le métier de polisseur

Le polisseur connaît parfaitement les pierres fines, précieuses et les différents métaux en fonction du domaine dans lequel il exerce. Il travaille avec rigueur et patience, fait preuve d’une dextérité exemplaire et possède une excellente vue. Ce spécialiste a le geste sûr et il est capable de se concentrer de longues heures sur son ouvrage.

A ne pas manquer :  Comment devenir plombier ?

En matière de technique, le polisseur connaît les différents moyens d’assurer le polissage du métal tels que le sablage, l’avivage ou la mise en couleur. Pour ce faire, il utilise des brosses, des tampons, des tonneaux, des lacets, des feutres et des buis. En principe, il sait reconnaître la qualité d’une pierre d’un simple coup d’œil.

Il doit maîtriser les logiciels de FAO (fabrication assistée par ordinateur) et respecter les règles de sécurité. Dans l’industrie, il doit pouvoir renseigner des documents de contrôle et de traçabilité ainsi que des supports qualité et de suivi de production.

Mais bien souvent, cet artisan est également un commerçant, il faut donc qu’il soit capable de satisfaire les attentes de ses clients. Les bijoux anciens qui lui sont confiés ont souvent une valeur sentimentale, il doit de ce fait montrer à ses clients qu’il est respectueux des pièces confiées. En tant que créatif, le polisseur doit aussi faire montre d’un réel sens artistique.

L’état du recrutement dans le secteur

L’industrie propose de nombreux postes de polisseur industriel, d’ébavureur-sableur ou de meuleur-soudeur.

Dans l’artisanat, de nombreux polisseurs sont indépendants, mais avec de l’expérience, il est possible de devenir salarié. La plupart du temps, les embauches sont réalisées en CDD, notamment au moment du départ à la retraite des anciens professionnels. Les places se libèrent le plus souvent dans des ateliers artisanaux et dans la haute joaillerie.

On peut également rechercher des polisseurs dans les ateliers de création de bijoux ou dans les ateliers d’horlogerie, voire de décoration. La plupart de ces établissements se situent en agglomération, notamment à Paris, Lyon et Marseille.

À lire aussi :