De nos jours, réaliser des profits n'est plus le seul but des entreprises. La volonté de respecter l'environnement ainsi que la conscience de leurs responsabilités tant envers leurs salariés qu'à l'égard des consommateurs font désormais partie de leurs préoccupations. C'est pourquoi il est important de former les futurs cadres et salariés aux nouvelles missions que les entreprises auront à leur proposer.

Qu'est que la responsabilité sociétale des entreprises ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept relativement nouveau, élaboré dans le cadre européen. C'est en effet une norme européenne qui en définit les contours.
Elle précise en effet les questions qui doivent être désormais du ressort de l'entreprise. Elle doit donc les intégrer à ses activités, aux côtés des préoccupations économiques et commerciales qui ont toujours été les siennes.
Ces champs d'intervention de l'entreprise comportent des domaines relativement nouveaux pour elle, comme l'attention apportée à l'environnement ou au respect des droits de l'homme.
D'autres thématiques, comme les conditions de travail ou les questions relatives aux consommateurs, peuvent paraître, au premier abord, plus traditionnelles. Mais toutes ces questions sont envisagées sous l'angle de la responsabilité de l'entreprise à l'égard de la société au sens large.
En France, la loi Pacte, adoptée en 2019, a créé un nouveau statut pour les entreprises. En effet, elles peuvent décider de devenir des entreprises "à mission". Elles se réclament alors d'une "raison d'être", inscrite dans les statuts.
Ce but particulier est souvent inspiré des objectifs du développement durable définis par l'ONU au niveau international. En ce sens, elles s'inscrivent parfaitement dans la logique de la RSE.
Des formations spécifiques

Cette prise en compte de la RSE et des questions liées au développement durable par les entreprises a conduit les écoles de commerce à adapter leurs formations à ces nouveaux enjeux. Elles deviennent donc de véritables écoles du développement durable.
En effet, il leur a paru nécessaire de former les étudiants à des métiers nouveaux, portés par des secteurs porteurs. Ces domaines en pointe, ce sont notamment ceux de l'économie verte, qui aurait créé plus de 530.000 emplois en 2018, et de la transition écologique.
Ces secteurs proposent donc de nouveaux métiers, auxquels il est impératif de former les jeunes. Certaines écoles de commerce, comme ESG Green, se sont spécialisées dans la formation aux métiers liés au développement durable.
Cette formation n'est plus réservée aux niveaux les plus élevés du cursus. En effet, la préparation d'un diplôme comme le bachelor environnement, dont l'appellation exacte est "Green marketing et business", peut commencer après l'obtention du baccalauréat ou au niveau bac+2. Il s'agit là d'une formation courte développement durable.
Ce diplôme d'établissement, qui s'obtient au bout de 3 ans d'études, avec une possible préparation en alternance, permet de maîtriser la gestion d'entreprise, vue au travers des enjeux du développement durable. Au terme de son parcours, l'étudiant peut obtenir un titre de niveau 6, reconnu par le répertoire national de la certification professionnelle (RNCP), et donc agréé par l'État.
C'est un titre de niveau 7 de la RNCP qui consacre la préparation du mastère environnement, qui s'inscrit dans la suite logique du bachelor. Les étudiants y approfondissent leurs connaissances, en apprenant toujours à adapter le modèle de la rentabilité économique aux enjeux du développement durable.
D'autres écoles de commerce ont mis au point des formations destinées à préparer les jeunes aux métiers de la mode verte, de l'économie circulaire ou encore du management inclusif, qui vise à mieux intégrer l'ensemble des collaborateurs dans l'entreprise. Il faut signaler que, dans ces domaines, une formation développement durable à distance est possible.
De nouveaux métiers
Ces écoles forment donc les étudiants à des métiers qui font de l'éco-responsabilité l'une de leurs missions prioritaires. C'est notamment le cas des métiers du marketing durable.
Ces responsables marketing ou ces chefs de produits s'attachent, entre autres actions, à limiter la part de plastique dans les produits ou à promouvoir le remplacement des catalogues papier de certains magasins par des offres en ligne.
L'intégration des enjeux du développement durable a également modifié le profil des métiers de la communication. Certaines écoles de commerce forment ainsi des responsables ou des chargés de communication, des chargés de relation publiques ou encore des chefs de publicité qui voient ainsi leurs missions changer quelque peu.
La nouvelle sensibilité de ces responsables aux enjeux du développement durable les amène ainsi à mettre en place des supports de communication recyclables ou des sites internet moins dépensiers en énergie.
Le périmètre de la RSE inclut aussi des préoccupations éthiques et insiste sur une nécessaire loyauté des pratiques. Aussi un responsable de communication veillera-t-il à ne pas tromper son public sur la conception écologique d'un produit si tel n'est pas le cas. Il évitera aussi de recourir, dans sa communication, à des stéréotypes, de genre notamment.
Ces écoles forment également aux métiers des ressources humaines qui, eux aussi, intègrent des préoccupations durables et éthiques.
Ainsi, un responsable de ressources humaines ou un chargé de recrutement mettront au premier rang de leurs préoccupations la volonté d'améliorer le bien-être au travail des salariés. Ils pourront aussi, à leur place, encourager tous les gestes contribuant à la protection de l'environnement.