Sa fiscalité avantageuse peut sembler un atout fort du PEA PME, mais l’investisseur doit être conscient des risques inhérents aux placements en PME et ETI.
Diversifier ses placements est plutôt la bonne démarche à suivre, en panachant produits sécurisés et produits plus à risques. Dans ce cadre, le PEA-PME s’avère un outil à privilégier pour qui s’en sent les épaules. Mais il est toujours préférable que l’investissement dans les PME et ETI soit réalisé dans une optique de moyen ou de long terme.
Quels sont les cumuls possibles ?
Le gouvernement, sur proposition de l’association PME Finance, a souhaité que PEA et PEA-PME soient deux produits indépendants. Il est donc possible d’ouvrir et de détenir un PEA-PME sans avoir souscrit de PEA, mais aussi d’effectuer des versements sur un PEA-PME sans pour autant avoir atteint le plafond applicable au PEA, soit 150 000 euros. Le détenteur d’un PEA «classique» pourra ainsi décider d’ouvrir un PEA-PME dans un établissement bancaire différent.
L’épargnant pourra aussi détenir deux PEA, un «classique» et un PEA-PME. La réforme du PEA-PME pourrait donc créer une « bulle d’oxygène » dans l’horizon relativement asphyxié des placements, et permettre le développement et la croissance des PME-ETI.
La parole à …. Benoît Grisoni directeur de Boursorama banque
Fin 2016, nous avions ouvert 10 000 PEA -PME. Un résultat plutôt satisfaisant. Ce produit a été lancé dans un contexte économique tourmenté avec les crises successives de ces dernières années. Aujourd’hui, cette réforme arrive au bon moment pour orienter certains actifs dans un contexte de taux bas vers les entreprises.
Nous savons cependant que cela intéresse surtout des profils souvent déjà actifs en Bourse, qui ont du temps et une bonne connaissance des marchés. L’enveloppe fiscale et les performances de ce type d’épargne sont des leviers intéressants. Nous pensons que les nouveaux critères d’éligibilité peuvent renforcer cet intérêt.
À suivre...
