Comment assurer ses tableaux et objets de valeur ?

Nous sommes nombreux à posséder au moins une œuvre d’art ou objet de valeur. Nous pensons souvent que notre multirisque habitation protège ces objets, mais est-ce vraiment une réalité ? Faites attention, car les exclusions de contrat peuvent être nombreuses. On fait le point sur l’assurance de vos objets de valeur et tableaux !

Tableau Objet Valeur
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Objet de valeur : qu’est-ce que c’est ?

La notion d’objets de valeur n’est pas forcément la même pour tous les assureurs, elle n’est pas définie clairement par le Code des assurances. Certaines compagnies rassemblent tous les biens sous cette dénomination. D’autres font une distinction entre les biens précieux comme les lingots, les métaux précieux, les bijoux, etc., et les objets de valeur.

Dans ce cas cette catégorie concerne : les sculptures, les tableaux, le mobilier rare, design ou ancien, les statues, les ornements, mais également certains accessoires. C’est le cas des accessoires réalisés à base de métaux précieux, de peau, de fourrure ou encore de livres ou manuscrits anciens, de porcelaine, de vases…

L’extension de garantie : que couvre-t-elle ?

Il faut avoir conscience que peu de contrats courants et peu chers couvrent vos objets de valeur. Il faut vous assurer d’avoir bien souscrit l’option objets de valeur. Si c’est le cas, vos tableaux, vos objets d’art seront couverts en cas de vandalisme, d’incendie, de dégât des eaux, de bris de glace, de tempête, de vol, de catastrophe naturelle.

Les limites du contrat d’assurance habitation

De nombreuses exclusions existent malgré cette option. Voici quelques exemples :

Les objets qui seraient dans une dépendance qui n’est pas reliée directement à l’habitation principale. Même si vous avez assuré la dépendance, elle ne concerne que les objets courants. Les objets de collections ne rentrent pas dans cette garantie. Les objets de valeur se trouvant dans les lieux que vous mettez en location ou ouverts au public sont exclus de la garantie.

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La maladresse ou tout accident sans tiers identifié n’est pas assuré, c’est le cas d’un tableau qui se décroche ou d’un vase qui est renversé. Les inondations ne sont pas prises en compte en général, sauf si celles-ci entrent dans la dénomination catastrophe naturelle.

Pour la garantie vol : elle est suspendue durant les périodes où vous n’habitez plus le logement, selon un nombre de jours d’absence qui varie suivant les assurances entre 30 et 60 jours par an.

Les objets ne sont pas garantis selon leur valeur à neuf, mais en fonction de leur valeur d’usage. Cela signifie qu’un coefficient de vétusté est appliqué.

Les objets de valeur ne sont pas garantis à hauteur de leur vraie valeur. Ils ne sont couverts en fait que selon un pourcentage du capital seulement. Par exemple si votre capital mobilier général est de 80 000 euros, la couverture peut être limitée à 10 000, 15 000 ou 20 000 euros. Certaines multirisques sont conçues pour que ce montant soit plus important.

Les éventuelles exigences des compagnies d’assurance

La garantie peut être déterminée par les mesures que vous prenez pour sécuriser vos objets de valeur : des serrures renforcées, une alarme et même le recours à des coffres-forts pour protéger les objets de grande valeur. Les exigences changent en fonction de la valeur des objets et des assurances.

La teneur des contrats spécifiques « objets d’art »

Les contrats « objets d’art » sont souvent commercialisés par des courtiers spécialisés. Les dommages causés par la maladresse sont couverts dans cette situation, comme ceux qui peuvent être causés par la restauration, le nettoyage, l’exposition, le transport ou l’encadrement d’un tableau.

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Ces assurances peuvent s’adapter à la nature de l’objet, par exemple, un mobilier lourd sera mieux garanti contre les incendies ou les dommages accidentels et moins bien pour le vol qui est peu probable. De plus, cette assurance spécifique permet d’évaluer votre mobilier en fonction de sa valeur de remplacement ou de réalisation. Les objets d’art en nombre peuvent être regroupés sous forme de collection d’art.

Ces contrats prennent deux formes :

En valeur déclarée : l‘assuré fournit la preuve de l’authenticité du bien au moment du sinistre et non au moment de la conclusion du contrat. Il faut, en tant qu’assuré, conserver les factures ou avoir fait estimer les objets pour lesquels vous n’avez pas de preuve d’achat. Le but est de prouver leur authenticité et leur existence.

En valeur agréée : une expertise est alors demandée à la signature du contrat pour ensuite indemniser l’objet à partir de cette valeur. Il faut refaire des expertises de temps à autre si l’objet est susceptible de prendre de la valeur.

La multirisque « Haut de gamme »

Elle est fortement recommandée si le montant de vos objets dépasse 150 00 à 250 000 euros. Œuvres d’art et logement sont assurés de la même manière. Votre patrimoine est alors couvert jusqu’à 300 000 euros et même plus et vous êtes remboursé à la valeur du bien sans vétusté.

Inventaire et authentification

Pour tous ces contrats, il faut qu’un inventaire très sérieux soit réalisé en prenant des photos et en décrivant les objets avec précision. L’authentification est également nécessaire en recourant à un expert qui évalue la valeur des objets.