Malgré l’emploi très fréquent de la carte bancaire pour les transactions quotidiennes, l’encaissement par chèque bancaire est encore pratiqué par beaucoup de Français. Certaines entreprises y ont recours pour payer le salaire de leurs employés, par exemple. Cela est dû au fait que le chèque est un moyen de paiement très sécurisé avec une meilleure traçabilité de la transaction. Cependant, l’encaissement d’un chèque et la réception du montant sur son compte bancaire peut prendre un certain temps.
Délai d’encaissement d’un chèque : de combien est-il ?
Une fois qu’il a été déposé, les délais pour l’encaissement peuvent varier d’une banque à une autre.
L’encaissement se fait en plusieurs étapes. D’abord, le bénéficiaire doit procéder à l’endossement en inscrivant au dos du chèque ses coordonnées bancaires (numéro de compte) et en apposant sa signature à la main. Ensuite, il peut déposer le chèque à la banque dans les urnes de dépôt prévue à cet effet ou en le donnant à l’agent d’accueil.
La banque doit ensuite vérifier auprès de l’établissement bancaire de l’émetteur qu’il possède un solde suffisant pour effectuer le versement. Le compte émetteur pourra finalement être débité et la somme versée sur le compte du destinataire.
Par ailleurs, les délais peuvent être écourtés si le bénéficiaire du chèque possède un solde lui permettant de couvrir le risque d’un chèque en blanc. Si vous êtes destinataire, votre banque pourra vous verser plus rapidement les fonds, mais vous devrez rembourser s’il s’avère que l’émetteur n’était pas solvable.
Montant important : le délai est-il plus long ?
Il est possible qu’un chèque au montant très élevé entraîne un allongement du délai d’encaissement. La banque peut réaliser des vérifications supplémentaires pour s’assurer de la validité du chèque, et mettre plus de temps à créditer votre compte.
Pourquoi l'encaissement du chèque prend-t-il du temps ?
Si l’encaissement d’un chèque prend du temps, c’est bien à cause de ces vérifications. Elles sont toutefois nécessaires pour deux raisons :
- La banque se prémunit pour protéger ses fonds : elle doit prendre ses précautions pour ne pas créditer le compte du destinataire alors que le compte émetteur ne dispose pas de fonds suffisants. Cela engendrerait une perte de trésorerie.
- Pour protéger le bénéficiaire : dans le cas d’un chèque sans provision, le bénéficiaire serait obligé de rembourser le montant qui lui a été versé.
Que le montant du chèque soit élevé ou non, elles doivent faire attention et vérifier la solvabilité de la personne qui a émis le chèque.
Chèque refusé : quelles sont les raisons possibles ?
Faux chèque,escroquerie et arnaque : comment se protéger ?
Les escroqueries financières ne sont pas un phénomène anodin et les banques doivent s’en prémunir. C’est pour cette raison que les vérifications sont une précaution obligatoire pour elles, et pour vous.
Une arnaque courante, consiste à ouvrir un compte sous un faux nom grâce à des documents falsifiés (justificatif de domicile, bulletins de salaire) et à déposer un faux chèque. Les bénéficiaires demandent alors à la banque d’encaisser rapidement le chèque pour pouvoir le retirer en liquide, avant qu’elle n’ait eu le temps de procéder aux vérifications. La banque se rend compte par la suite que le chèque était frauduleux ou volé.
Les vérifications effectuées par les banques sur la solvabilité et la véracité du chèque sont donc indispensables.
Chèque rejeté : quels sont les frais de banque
Un chèque peut être rejeté si les fonds sur le compte de l’émetteur sont insuffisants. Le bénéficiaire n’a donc pas été crédité et le chèque est considéré comme impayé. Si vous êtes l’émetteur d’un chèque rejeté, vous aurez des frais. Selon la somme indiquée sur le chèque, votre banque vous facturera :
- 22 € par rejet pour un chèque d’un montant inférieur ou égale à 50 € ;
- 42 € par rejet pour un chèque d’un montant supérieur à 50 €.
Les commissions d’intervention viennent s’ajouter à ces frais. Ils peuvent vous coûter jusqu’à 8 € par opération et jusqu’à 80 € par mois, et jusqu’à 4 € par opération et 20 € par mois, si vous bénéficier des services bancaires de base et de l’offre d’accompagnement pour les clients en situation de fragilité financière.
Attention : si vous émettez un chèque sans provision, il sera automatiquement inscrit au fichier Centre des Chèques. Vous pouvez être interdit bancaire et ne plus avoir le droit d’émettre de chèque durant 5 ans.
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