Création d’entreprise : 9 solutions pour éviter le prêt bancaire

Vous avez décidé de lancer votre entreprise, mais vous n’avez pas envie de passer un prêt bancaire professionnel ou vous ne parvenez pas à l’obtenir. Rassurez-vous ! Il existe des alternatives aux prêts bancaires classiques qui vous permettent de lancer votre projet !

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Les prêts d’honneur

Si vous avez décidé de créer ou de reprendre une entreprise ou si vous êtes un jeune dirigeant d’entreprise, le prêt d’honneur est une alternative intéressante. Ce prêt consenti généralement à taux zéro et inscrit en fonds propres ne demande ni garantie ni caution personnelle. Si votre projet est innovant, il peut atteindre 90 000 euros. Il est proposé par certains réseaux d’accompagnement comme Réseau entreprendre, l’Association pour le droit à l’initiative économique ou Initiative France.

Vous l’obtenez après sélection et passage devant un jury de professionnels. Il peut apporter à votre projet une certaine crédibilité et faciliter l’obtention de financements bancaires.

Le crowdfunding ou financement participatif

Le financement participatif, appelé également crowdfunding est un mécanisme de financement permettant de récolter des fonds auprès d’un large public dans le but de financer un projet entrepreneurial. Ce type de demande de financement est mis en place par le biais d’Internet. Il peut prendre différentes formes : un prêt, la souscription de titres de créance ou de capital émis par l’entreprise ou un don ou une contribution donnant lieu ou pas à une contrepartie.

Si vous optez pour un financement participatif par prêt ou par souscription de titres financiers, choisissez une plateforme bénéficiant d’un statut réglementé.

Le micro-crédit

Ce prêt a été spécialement conçu pour tous les futurs entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts par l’intermédiaire de leur banque. Il peut être utilisé dans le cadre de la reprise, de la création ou de la consolidation d’entreprise. Le but étant de permettre à ces personnes de pérenniser leur empli ou de le créer. Il  est d’ailleurs accompagné d’un suivi de la personne.

Ce sont généralement des acteurs associatifs qui le proposent comme l’Adie. Le financement peut être de 10 000 à 20 000 euros et complété par un prêt d’honneur ou une aide publique, par exemple. La capacité de remboursement, l’expérience, la motivation, les compétences du demandeur et le projet en lui-même sont étudiés.

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Le recours à votre entourage proche

Faire appel à votre entourage le plus proche peut être un réflexe quand vous souhaitez monter votre entreprise. Les fonds que vous collectez auprès de vos amis, de votre famille portent un nom évocateurs : love money, ou argent du cœur ou encore capital de proximité en français. Ils vous offrent des réductions et exonérations d’impôts.

Le bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 31 865 euros sans payer de droits dans certaines conditions. Ces dons font l’objet d’une déclaration ou d’un acte sous seing privé.

Les business angels

Si votre entreprise présente un potentiel de croissance, jugé comme étant fort et assuré, vous pouvez alors vous tourner vers des business angels ou investisseurs providentiels en français. Ce sont en fait des entrepreneurs ou des cadres d’entreprise qui désirent investir dans des entreprises à l’aide de leur patrimoine financier. Ils apportent plus que de l’argent puisqu’ils peuvent également mettre à profit leur expérience et leur carnet d’adresses. En général, ils restent minoritaires dans votre entreprise, ils peuvent apporter, seuls ou à plusieurs un capital de 50 à 700 000 euros.

La réussite potentielle de l’entreprise et de votre projet reste décisionnaire dans leur prise de participation. La levée de fond peut s’étaler sur un an, la plupart du temps, le business angle revend sa participation dans les 3 à 5 ans qui suivent.

Les incubateurs

Les incubateurs sont des structures qui permettent d’apporter un soutien aux créateurs d’entreprise. Vous êtes ainsi accompagné pour une durée de 1 à 3 ans. Ils sont surtout connus pour leur mission d’aide et de soutien, mais ils peuvent aussi vous mettre en relation avec des investisseurs.

Ce sont des structures publiques ou privées qui sont rattachées à des collectivités locales ou des grandes écoles, mais parfois à des grandes entreprises.

Les fonds d’investissement

Il existe en France près de 300 fonds d’investissement qui sont regroupés au sein de l’Association des investisseurs pour la croissance. Ce sont des actionnaires professionnels qui prennent une participation au capital dans des entreprises n’étant pas encore cotées en bourse. Cet investissement peut intervenir sur 5 champs :

  • La création d’entreprise et le financement des nouvelles technologies.
  • Les entreprises en croissance à fort potentiel de développement.
  • L’acquisition, la cessation ou la transmission d’entreprise.
  • Le rachat d’entreprise en difficulté.
  • Le financement d’infrastructures.
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Ce financement représente rarement moins de 250 000 euros et généralement en moyenne il est situé à 5 millions d’euros par entreprise.

Les prêts interentreprises

Les entreprises sont certainement les mieux placées pour cerner vos besoins en trésorerie et pour cerner votre activité. Les entreprises, grâce à la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances, ont la possibilité d’être débitrices ou créancières les unes des autres. Les SARL et sociétés par actions peuvent ainsi prêter des fonds aux PME, entreprises de taille intermédiaire ou micro-entreprises selon certaines conditions bien sûr.

Les concours

De nombreuses écoles, associations, fondations ou encore organisations d’entrepreneurs organisent des concours de manière assez régulière qui sont destinés aux nouveaux chefs d’entreprise ou aux créateurs en devenir.

Ils peuvent être destinés à des publics spécifiques comme les jeunes, les femmes entrepreneurs, parfois les concours sont attachés à un département, une région, etc. Ils sont aussi parfois destinés à des secteurs bien définis comme le commerce, l’écologie, l’économie sociale et solidaire, au numérique…

L’objectif est de fournir une dotation financière qui peut ensuite être complétée avec le micro-prêt, le crowdfunding, le prêt interentreprises, etc. Il offre également la possibilité de se faire connaitre plus facilement. Il peut également vous permettre de rencontrer des investisseurs ou des partenaires susceptibles de vous apporter des conseils utiles tout au long du processus de création et même au-delà.

En conclusion : si votre banque reste frileuse à l’idée de vous apporter le capital destiné à la création de votre entreprise, avant de baisser les bras, essayez de trouver des financements alternatifs parmi ceux qui sont proposés. Il existe certainement le financement qui sera le plus adapté à la nature de votre projet.

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